Des émeutes racistes ont éclaté dans plusieurs villes d’Angleterre et d’Irlande du Nord du 30 juillet au 12 août 2024. Les émeutiers ont ciblé les mosquées, des hôtels hébergeant des demandeurs et demandeuses d’asile, des commerces tenus par des musulmannes et des lieux d’accueil de réfugiées, et agressé des personnes en raison de leur couleur de peau ou de leur religion supposée.
Récemment des rassemblements ont été organisés partout en France afin de dénoncer les transféminicides de Géraldine et d’Angelina. Ces meurtres sont révélateurs d’un climat de haine envers les personnes trans.
Alors que les JO de Paris viennent de s’achever et que les Jeux paralympiques commencent, l’ensemble de l’événement ressemble au fiasco que les organisations militantes ont dénoncé depuis des années. La cérémonie d’ouverture des JO, assumée à demi-mot par le gouvernement, qui a tout de même présenté ses excuses aux réactionnaires outrées par l’usage de références classiques, a été un formidable outil de propagande en permettant de masquer les divers scandales qui émaillent les Jeux.
L’OMS a déclenché le 14 août son niveau d’alerte maximal suite à une recrudescence de la Mpox, connue auparavant comme la variole du singe. Une épidémie qui mérite de poser la question des conditions de son émergence et de son évolution.
Le sursaut électoral antifasciste a privé l’extrême droite d’une majorité. C’est un sursaut pour un sursis. La mobilisation populaire pour faire barrage in extremis doit se prolonger durablement pour reconstruire les outils politiques, syndicaux et associatifs de l’émancipation de notre classe sociale, celle des travailleurs et travailleuses. Nous ne ferons reculer l’extrême droite qu’en reconstruisant un projet politique désirable d’égalité et de justice.
Même dans les pays où ce droit semble acquis de longue durée, il peut disparaître. Les États-Unis en sont l’exemple : la fin de la garantie fédérale de ce droit a conduit de nombreux États à interdire ou limiter l’accès à l’avortement. Cette situation doit nous servir d’exemple pour ne jamais baisser la garde et nous rappeler le devoir de solidarité internationale des femmes.
Chaque année, les personnes trans et intersexes manifestent avec leurs alliées pour leurs droits. Après une année à lutter contre des attaques de plus en plus sévères, l’heure de la contre-offensive a sonné. Ce 12 octobre, il s’agira d’imposer nos revendications, de construire une convergence encore trop fragile avec le mouvement social et les militants et militantes de gauche.
Tous les prétextes sont bons pour tenter de contrôler nos genres et nos corps : les Jeux olympiques sont à chaque cession une occasion particulièrement prisée de le faire. Ceux de Paris 2024 n’ont pas échappé à la règle, permettant à l’offensive transphobe actuelle d’obtenir une médiatisation puissante.
La flamme stylisée du FN puis du RN, la fleur de lys de l’Action française... ces symboles caractéristiques de l’extrême droite française sont désormais bien ancrés dans le paysage « dans nos villes et nos campagnes » pour reprendre l’une de leurs expressions favorites.
La prochaine réforme de l’assurance chômage est une nouvelle régression des droits pour les salariées privées d’emploi. Mais elle est surtout pour l’État un moyen de faire pression sur l’ensemble des salaires afin d’offrir une main d’œuvre bon marché au patronat.
Chaque année, la Fédération Anarchiste Black Rose / Federación Anarquista Rosa Negra (BRRN) organise une convention nationale dans une ville différente aux États-Unis. Les délégués des sections locales se réunissent pour débattre et transmettre les votes des membres sur de nombreuses propositions. Voici le compte-rendu de ce temps important, par les militantes de BRRN.
Samedi 10 août, une frappe israélienne visant l’école Al Tabai’een dans l’est de Gaza a ôté la vie à plus d’une centaine de personnes. L’État colonial israélien témoigne par cette opération de sa volonté forte de continuer son entreprise génocidaire, ciblant des lieux où les déplacées sont concentrées, notamment dans une école à l’heure d’affluence de la prière. Et l’assassinat d’Ismaël Haniyeh, principal responsable des négociations de cessez-le-feu côté palestinien, par l’armée israélienne, confirme la volonté d’Israël de poursuivre son entreprise de destruction.
Depuis le mouvement social de 2017, la Guyane est sortie des radars de l’actualité. Pourtant la situation est loin de s’être améliorée, tandis que Gérald Darmanin a suggéré d’élargir à la Guyane la suspension du droit du sol appliquée à Mayotte.
Fabien Canavy est le secrétaire général du Mouvement pour la décolonisation et l’émancipation sociale (MDES) depuis 2019. Actuellement retraité de la Direction départementale de l’équipement où il était technicien du développement durable, il a été conseiller régional à deux reprises et élu dix-sept ans à la Région et au Département.
Un an et demi après la manifestation de Sainte-Soline, les opposantes et opposants aux bassines organisaient à nouveau un rassemblement contre l’agro-industrie dans les Deux-Sèvres du 16 au 21 juillet 2024. Malgré des pressions policières, la mobilisation internationale a pu se tenir pour rappeler l’enjeu vital de la préservation de l’eau.
Dans le Limousin, alerte à la déforestation ! La manifestation initialement prévue en juin a été reportée aux 4 et 5 octobre. Associations et syndicats sont unies pour dénoncer les projets industriels qui risquent d’attaquer le massif forestier limousin. Le programme s’annonce politique et festif : un événement à ne pas manquer où l’UCL y tiendra un stand.
Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, a été arrêté le 21 juillet et des élans de soutien ont émergé pour éviter son extradition au Japon. L’activiste n’a pourtant fait quasiment l’objet d’aucune critique pour sa vision raciste et coloniale de l’écologie. Cette arrestation s’inscrit seulement dans un contexte de répression de l’action directe et contre les luttes environnementales.
Le capitalisme n’a pas toujours existé. En définissant celui-ci comme une « économie de marché », caractérisée par l’échange marchand, l’argent et son accumulation, libéraux et marxistes se sont longtemps accordés sur le fait qu’il y aurait depuis l’Antiquité, avec l’essor du commerce, de l’argent et d’une bourgeoisie urbaine, des formes « embryonnaires » du capitalisme. Leur idée commune est qu’à partir de ces embryons, le capitalisme serait progressivement né à l’époque moderne en Europe occidentale dans les « interstices » du féodalisme (les villes), porté par une « bourgeoisie » marchande qui aurait triomphé de l’aristocratie féodale dans une série de « révolutions bourgeoises », permettant à ces embryons de s’épanouir sans restriction.
C’est en Angleterre que le capitalisme a d’abord émergé. Incapable de rétablir le servage et possédant de vastes terres à la suite de la conquête normande de 1066, l’aristocratie anglaise s’est tournée vers la mise en valeur de ses grands domaines. Elle a loué au prix fort ses terres aux plus riches paysans. Pour pouvoir payer leurs baux fonciers, ceux-ci ont dû se tourner vers le marché (national) et se spécialiser pour rester compétitifs.
There is no alternative [1] : cette phrase bien connue permet aux défenseurs du capitalisme de justifier son ordre économique comme une évidence naturelle aussi vieille que les sociétés. Face à cette vision dépolitisante, l’historien Jérôme Baschet, qui enseigne et vit au Chiapas, cherche à identifier les origines et les spécificités du capitalisme afin de mieux le combattre.
Le titre et la forme littéraire de ce livre peuvent dérouter. Le poids des étoiles est un bel hommage à l’Utopie, cette réponse idéelle de ce qui ne semble pas de ce monde, le traverse et veille aux réelles destinées émancipatrices.
Publié par les Éditions des Bricoles, label des éditions Goater, Hyperjeu est un travail collectif signé La Faction. Dans la droite lignée situationniste, ce texte se place en critique de la société du spectacle et développe la proposition dionysiaque d’user de « nos ressources inépuisables d’inventivité pour contourner les continuelles mises à jour tactiques de nos adversaires ».
Ce documentaire de Thomas Johnson en trois parties, disponible sur Arte.tv, suit le développement du courant chrétien le plus dynamique de ces dernières décennies, l’évangélisme, et particulièrement son rôle dans le renouveau d’un fondamentalisme chrétien moderne et politisé à droite.
Pas toujours facile d’oser se plonger dans des bouquins ardus. Heureusement, la bande dessinée est un médium de vulgarisation qui permet, parfois, de belle réussite. Ainsi, Thiphaine Rivière adopte-t-elle – très librement – La Distinction de Pierre Bourdieu, remarquable essai sur les goûts et les styles de vie.
Ça y est, l’écran de fumée des JO est retombé.
Les Jeux paralympiques ont pris leur suite le 28 août, mais l’investissement largement moins important les concernant de la part du CIO, des sponsors ou des médias crée un décalage criant de validisme. Le cirque médiatique préfère parler de Bernard Cazeneuve que d’handisport.






























