Campagne de renforcement d’AL : Une organisation au service des luttes et de l’autogestion




Dans un contexte de multiplication des luttes, la campagne d’AL porte la volonté de peser dans l’élaboration de fronts sociaux, à même d’opposer les réponses unitaires et offensives pour gagner face aux reculs sociaux.

Alors que les effets de la crise économique touchent massivement les classes populaires (plans de licenciements annoncés quotidiennement, attaques en règles contre ce qu’il reste de services publics dans la santé, l’éducation, l’emploi), la colère se radicalise et le contexte social est de plus en plus explosif : séquestrations de cadres ou de patrons, débrayages sauvages, blocages d’axes de communication, autoréductions dans les supermarchés, en témoignent. Ce que les médias et experts veulent considérer comme des réactions irréfléchies et manipulées par des syndicats gauchistes voire terroristes, ne sont rien d’autres que les signes d’une politisation croissante et d’un rejet clair du système économique et politique actuel. Face à cela, et ce n’est pas nouveau, les réponses de la gauche de gouvernement et des syndicats réformistes sont totalement décalées.

Pour un front social

Pour autant la gauche de la rue peine à se faire entendre et à proposer un projet alternatif porteur de réel progrès social. Pourtant, la France est sans doute le pays occidental qui connaît le plus de luttes liées aux effets de la crise. Les journées massives du 29 janvier et du
19 mars ont prouvé la détermination des salarié-e-s à se faire entendre. Mais pour que la convergence des luttes ne reste pas qu’un slogan, il est primordial de travailler à la construction d’un front social large afin d’établir rapidement un rapport de force favorable aux opprimé-e-s. C’est dans ce sens que nous intervenons dans nos syndicats, nos quartiers, nos associations en tant que militantes et militants anticapitalistes et libertaires. C’est dans ce sens aussi que nous organisons des réunions publiques sur les stratégies syndicales à mettre en œuvre pour gagner, en invitant des syndicalistes d’horizons divers à confronter leurs points de vue sur les modalités d’un
soutien massif aux secteurs en lutte.

Trois jours de formation et de débats

Mais pour que les questions centrales (convergence et autogestion des luttes, logique frontiste contre logique partidaire, démocratie dans les entreprises, lien entre mesures d’urgences et projet de transformation sociale) puissent trouver un écho encore plus grand, il est nécessaire de renforcer notre courant politique. C’est ainsi que la campagne de renforcement d’AL continue à rencontrer de l’écho (cf. AL du mois dernier). Tout récemment de nouveaux collectifs ont vu le jour à Nice, Arles, Saint-Malo, et dans l’Orne. Un autre devrait voir le jour à Bourges, et partout ailleurs où nous sommes implanté-e-s de nouveaux et nouvelles camarades nous rejoignent.

Dans ce cadre, trois jours de formations et de débats sont organisés les 8, 9 et 10 mai, afin notamment d’accueillir au mieux les militantes et militants. Le sens de ce renforcement est bien d’être à même de proposer une stratégie claire de combat, pour faire émerger des réponses collectives face à un capitalisme toujours plus prédateur.

Laurent Esquerre (AL Paris Nord-Est)
et Lucien Pivert (AL Marseille)

 
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