Riposte sociale

Convergence et unité !




Les réactions dans le rail, l’université, la fonction publique contre un
gouvernement sucursalle du MEDEF sont salutaires. Sarkozy entend briser le mouvement social pour avoir les coudées franches en 2008 pour sa politique de casse. Seul un mouvement social massif et unitaire peut les faire reculer et briser leur arrogance.

Convergence et unité
Tract fédéral d’Alternative libertaire. Novembre 2007.

En quelques mois, le pouvoir est pris d’hyperactivité et il serait
fastidieux d’énumérer toutes les attaques simultanées qu’il a lancées.

Primo, il baisse des impôts pour les riches et des cotisations
patronales aux organismes de Sécurité sociale ;
Secundo, il s’alarme qu’il n’y a plus d’argent public !

Tertio, il se lance dans le hold-up généralisé : franchise médicale ;
déréglementation des 35 heures, des heures supplémentaires et
allongement de fait de la durée du travail ; précarisation des contrats
de travail et programmation de la disparition du CDI ; baisse des
indemnités chômage et flicage renforcé des privé(e)s d’emploi avec la
fusion ANPE-Unedic ; universités servies sur un plateau au privé ; casse
des régimes spéciaux de retraites derrière laquelle se profile une
attaque contre les retraites de toutes et de tous.

Enfin il assure au patronat de certains secteurs industriels qu’il
pourra continuer à faire travailler au noir une main d’œuvre esclave, en
refusant de régulariser les sans-papiers et en sortant du chapeau un
projet d’"immigration choisie" aussi illusoire que cynique.

Trop c’est trop. Même le Medef, qui n’en demandait pas tant, est quelque
peu saisi d’ivresse euphorique. Face à cela, les travailleuses et les
travailleurs que nous sommes resteront-ils hébétés, craintifs, sans
savoir sur quel pied danser ?

Construire un rapport de force à la hauteur des attaques

L’échec des mobilisations contre les retraites en 2003 doit nous
rappeler les limites des journées d’actions et autres "temps forts" qui
ne permette pas de créer un rapport de force suffisant. Les
mobilisations autour du 18 octobre ont été massives et ont posé la
question de la grève reconductible comme moyen d’action. Certaines
directions syndicales, plus encleintes à négocier qu’à accompagner un
mouvement à la base peuvent chercher à mettre des batons dans les roues d’un mouvement non souhaité. La démocratie c’est à la base, dans les assemblées générales, qu’elle se crée, c’est aux étudiant-es et aux
salarié-e-s de décider des modalités d’actions !

La « négociation » c’est pour amuser la galerie

Sarkozy a habilement appelé au "dialogue social" avec les organisation
syndicales, tout en affirmant qu’il ne transigerait "ni sur les
objectifs ni sur les principes". Il espère ainsi dégager un pôle de
partenaires sociaux dociles et diviser au maximum en opposant chaque
catégorie visée et en lachant des miettes. Il faut être clair : les
salarié-e-s et les étudiant-e-s n’ont pas besoin d’une concertation
avalisant la régression mais d’un mouvement social d’ensemble !

La "gauche" est morte, ne comptons que sur nous-mêmes

Le PS est autodétruit ou satellisé par l’Élysée… et c’est tant mieux !

Car cela dissipe toute illusion et nous oblige à prendre, tous et toutes
ensemble, nos responsabilités. Attendre les prochaines élections pour se
"défouler" en votant contre Sarkozy, ce n’est pas cela qui fera
trembler le Medef ! L’alternative c’est nous tous et toutes qui l’avons
entre les mains. Ce dont a besoin cette société déprimée, c’est d’un
nouveau Décembre 95, d’un nouveau mouvement anti-CPE, d’un nouveau Mai 68. Ce dont nous avons tous et toutes besoin, c’est de dire "non" au capitalisme et de préparer les conditions d’une transformation de la société.


<titre|titre=Les patrons sont organisés>

Les diverses affaires qui rendent publique les pratiques du patronat
(caisse noire anti-grève de l’UIMM, détournement des fonds de la
médecine du travail,...) rappellent que les patrons ne sont pas des
bisounours, et savent s’organiser contre les travaileuses et les
travailleurs. Notre force c’est l’action collective, alors il ne faut
pas hésiter :

organisons nous !

 
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