Débat sur le protectionnisme : Le libre échange, c’est aussi la misère




Dans le numéro d’AL de mai 2012 est paru l‘article « un peu c’est la
misère, beaucoup c’est la guerre ». Cet article pourrait laisser penser qu’AL soutiendrait le libre échange. Il faut rappeler que le libre échange prôné par les accords du GATT puis de l’OMC vise à la mise en concurrence de l’ensemble des travailleurs et travailleuses au niveau mondial, le but étant de fixer le coût du travail au niveau le plus faible. Si l’on suit les règles du libre échange, il faudrait donc supprimer tout ce qui fait obstacle à la concurrence libre et non faussée.

[*Souveraineté alimentaire*]

A terme, selon cette utopie libérale, le coût du salaire sera égal à la somme nécessaire pour renouveler la force de travail, en gros on donne aux salarié-e-s de quoi manger et faire manger leurs enfants pour préserver la force de travail. L’article du mois de mai a pu paraitre choquant aux travailleurs victimes ou sous la menace d’une délocalisation. La position d’AL sur cette thématique sera tranchée lors du prochain congrès, plusieurs pistes de réflexion sont à l’étude : la notion de souveraineté alimentaire prônée par la, confédération paysanne et le réseau Via campésina, et la notion d’autonomie productive, qui peut être également une piste pertinente au niveau de l’industrie. Une chose est certaine, si nous souhaitons socialiser et autogérer les moyens de production, faut-il encore que ces moyens de production existent localement. Le communisme libertaire ne pourra pas socialiser une économie basée sur les services financiers comme le montre le cas du Royaume-Uni.

Lulu (AL Nantes)

 
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