Du PACS au mariage : Contre l’homophobie




On se croirait revenu(e)s quelques années en arrière quand la droite était dans l’opposition et qu’elle menait campagne contre le PACS. Sauf que cette même droite est aujourd’hui au pouvoir et elle s’en sert pour faire barrage au mariage homosexuel. Un mariage homosexuel qu’elle réprouve au nom des valeurs familiales et parce qu’elle considère que la « préservation » de cette institution est la seule façon de s’opposer à l’homoparentalité.

En tant que libertaires nous défendons d’abord l’amour libre car nous refusons les contraintes qui sont celles du mariage comme du PACS. Cela dit nous n’ignorons pas que ces deux institutions donnent actuellement accès à des droits et nous refusons que les gays, les lesbiennes et les transgenres en soit exclu(e)s, c’est pourquoi nous condamnons la politique discriminatoire de la droite et d’une partie de la gauche à leur égard.

Par ailleurs, le débat sur le mariage gay et lesbien ne doit pas cacher la question de la lutte contre l’homophobie qui dépasse ce seul problème.

Alors que les promesses gouvernementales de légiférer dans ce domaine traînent depuis deux ans, l’Observatoire de l’homophobie notait tout récemment une montée des injures et des agressions contre les gays et les lesbiennes. Certaines allant jusqu’à la tentative d’assassinat comme ce fut le cas avec l’agression de Sébastien Nouchet il y a quelques mois dans le Pas-de-Calais. Si l’homophobie touche toutes les classes d’âge, c’est chez les jeunes qu’elle s’exprime parfois de la façon la plus virulente et c’est chez eux qu’on recense le plus d’agressions.

Une évolution de la législation est nécessaire pour que les gays, lesbiennes et transgenres puissent se protéger de ces agressions, mais cela ne sera pas suffisant et une évolution des mentalités passe d’abord par l’éducation et une lutte contre ces formes de discriminations que représentent l’homophobie mais aussi le sexisme.[À ce sujet notons que les possibilités d’ester en justice seront plus restreintes pour les plaintes contre le sexisme que contre l’homophobie si le projet de loi gouvernemental reste en l’état...]

Cela signifie concrètement qu’il faut faire évoluer les programmes scolaires pour combattre les préjugés et les idées reçues qui acquièrent d’autant plus de force qu’elles ne sont pas ou trop peu contredites à l’école, dans les médias, mais aussi dans les organisations.

 
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