Edito Austérité, Austérité, Austérité




C’est fait. Standard & Poor’s a dégradé la France.

Fini le triple A ! C’est pourtant au nom de la sauvegarde de cette « note » que le gouvernement avait multiplié les attaques contre le camp du travail en imposant deux plans de rigueur. Un triple A qui n’a en fait toujours eu qu’une seule signification pour les travailleuses et les travailleurs : Austérité, Austérité, Austérité.

Un triple A, totem de la bourgeoisie, qui n’est que le symbole de la guerre que nous livre le capital. Et c’est au nom de sa reconquête que de nouveaux plans d’austérité nous sont promis ! Entre TVA anti-sociale et « assouplissement » des 35 heures (comprendre le retour aux 40 heures payées 35), ce sont les patrons qui se pourlèchent les babines…

Que dire face à cela du « Sommet social » le 18 janvier dernier qui réunissait État, patronat et les syndicats CGT, CFDT, FO, CGC et CFTC ? Qu’il n’est que la mascarade d’un prétendu dialogue entre « partenaires ». Nous n’avons aucun intérêt en commun avec ceux qui profitent de notre travail !

À l’heure où l’on compte 5 millions de chômeurs et chômeuses et 3 millions et demi de précaires, que des organisations syndicales aient préféré les dorures de l’Élysée au travail de mobilisation laisse songeur quand à l’état de déliquescence des « grandes » confédérations. Le camp « radical » – que veut incarner Solidaires, les équipes combatives de la CGT ou de la FSU – cherche à reconstruire une véritable remobilisation sociale.

Nul doute qu’il s’agit bien en effet de tracer le chemin de la lutte. Même pied à pied.

Alternative libertaire le 25 janvier 2012

 
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