Edito : C’est reparti comme en 14 !




Le centenaire de la « Grande guerre » est prévu pour l’année prochaine, mais la célébration de l’union sacrée c’est pour maintenant ! Depuis que
la France est officiellement entrée en guerre au Mali le 11 janvier, on trouve difficilement des positions critiques. La gauche semble presque toute entière paralysée par le consensus, les Verts et le Front de gauche en sont réduits à contester la méthode de décision, tout en soutenant la légitimité de l’intervention.

Et le comble est de trouver des personnalités de droite, comme Dominique de Villepin, pour contester l’intervention, ou Axel Poniatowski, pour parler de « retour absolu à la Françafrique ».

Car il est aujourd’hui évident que l’intervention au Mali vise plutôt
à défendre les intérêts économiques des entreprises françaises
dans la région (Bolloré, Areva…), et qu’il s’agit d’une nouvelle guerre coloniale.

Quand les impérialistes bombardent la Libye, ils ne sauvent pas la révolution, ils font une OPA dessus et la confisquent. Quand ils envahissent l’Afghanistan, ils n’amènent pas la liberté, ils assurent l’approvisionnement en matières premières. Seul
le peuple malien est légitime pour combattre l’obscurantisme liberticide au nord Mali.

La seule solidarité internationale est celle des peuples.
Nous ne pouvons plus avoir la naïveté de croire que les États nous représentent et défendent les intérêts des peuples ! C’est à nous de soutenir les organisations du peuple malien qui luttent pour la libération de leur pays, la vrai libération : contre l’islamisme et contre le colonialisme.

Alternative libertaire, le 30 janvier 2013

 
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