Communiqué UCL

Face au péril fasciste, au patriarcat et à la lesbophobie, que vive la visibilité et la résistance lesbienne !




En 1982 était organisée la première marche pour la visibilité lesbienne au Canada. 40 ans plus tard, les lesbiennes et leurs alliées continuent de marcher. L’année dernière 10 000 personnes ont défilé à Paris, annonçant la première manifestation de masse des lesbiennes et de leurs soutiens en France. Aujourd’hui comme hier, l’UCL appelle à rejoindre les marches du 23 avril dans plusieurs ville.

Un an après la première mobilisation de masse des lesbiennes, on en est où ?

La mise en place de la loi sur la PMA pour les lesbiennes et femmes seules qui était l’objectif phare des manifestantes a été gagné l’été dernier ! Sans surprise sa mise en place ne s’est pas fait avec les moyens nécessaires. Conséquences ? Une attente interminable, un tri dans les demandes, des portes fermées dont témoignent de nombreuses lesbiennes. Des lesbiennes racisées dénoncent les discriminations dont elles sont l’objet : pas d’appariement, pas de gamettes, des délais d’attente multipliés par deux, aucune mesure prises par l’Etat pour faire sauter les restrictions. Les personnes trans restent exclues de ce droit.

L’extrême-droite un danger mortel pour les lesbiennes.

Nous n’avons plus le temps l’extrême-droite et ses milices fascistes sont aux portes du pouvoir. L’heure est à l’organisation et au renforcement de nos contre-pouvoirs [1]. Nous le savons, la montée de l’extrême droite et des thèmes réactionnaires laisse place à une flambée des LGBTIphobies et de leurs agressions. L’année dernière 80 fascistes ont attaqué la Dyke’s march à Lyon en plein centre-ville.

L’extrême droite est l’ennemi mortel des lesbiennes et des LGBTI. Fachos de tout bords, ils sont à l’assaut des droits des minorités sexuelles pour mieux protéger ceux qui continuent de s’enrichir. Face au danger, les minorités sexuelles ne peuvent renvoyer dos à dos le danger Le Pen et Macron. Notre message : pas une voix pour l’extrême droite !

Face à l’extreme droite, un impératif : s’unir

L’extrême droite diffuse un roman national, au cœur de celui-ci : une identité fantasmée. « Être française » ce serait être blanche, hétérosexuelle, de culture chrétienne. Les minorités, notamment sexuelles, sont exclues de cette identité, de ce « corps national ». Tour à tour suspectées (le prétendu « complot LGBT »), intimidées, violentées, les LGBTI se retrouvent montré-es du doigt par cette logique nationaliste. Pour les lesbiennes racisées, le rejet du corps national est d’autant plus virulent.

Parce que la haine contre les minorités LGBTI s’est renforcée, qu’elle est attisée par les groupes d’extrême droite, les fascistes politiques et religieux dans leur stratégie de conquête du pouvoir, plus que jamais reprenons le chemin de la lutte : organisons la riposte sociale qui passe par la lutte antifasciste. Organisons l’autodéfense populaire.

Refusons leur monde, construisons le nôtre.

Du mal à se loger, du mal à boucler ses fins de mois, à remplir le frigo, et pour beaucoup le placard en bonus, la souffrance et l’isolement. Dans ce contexte de crise qui dure, la bourgeoisie n’a qu’une idée en tête : maintenir coûte que coûte ses profits. Nous tiendrons tête car c’est dans la lutte des opprimées que résident nos espoirs. L’unité est à renforcer entre nos contre-pouvoirs, contre l’extrême-droite et le patriarcat qui est la matrice des LGBTIphobies

Nous voulons vivre sans domination, vivre libres dans une société débarrassée de l’exploitation, où l’égalité sociale serait assurée par la gestion collective de nos besoins et moyens de production, où l’émancipation de chacune serait l’affaire de toutes tant dans son orientation sexuelle que dans ses choix de vie, où la solidarité serait la base de la société. C’est ce qu’on appelle le communisme libertaire.

L’Union communiste libertaire, le 21 avril 2022.

[1Contre-pouvoir : structure dont se dotent les opprimées pour lutter contre l’exploitation dont ils et elles sont victimes, par exemple les plannings familiaux, les syndicats de luttes, les associations de santé et de soutien « intra-communautaires ».

 
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