« Great Again »

Trump avait dit se donner « deux semaines » pour décider d’une participation des États-Unis à une guerre en Iran. Il aura finalement suffi de deux jours.
Dans la nuit du 21 au 22 juin, c’est plusieurs centaines de tonnes de bombes qui ont été larguées sur des dizaines de cibles en Iran, dont plusieurs sites nucléaires.
Le discours du président américain à la suite de l’attaque est terrifiant. Menaçant que « Ce sera soit la paix, soit une tragédie pour l’Iran », il a terminé sa déclaration sur un ton presque mystique, remerciant « tout le monde, et en particulier Dieu », dans une dernière tirade aux relents de guerre sainte.
Cette attaque marque un revirement pour un président qui se présentait comme un « faiseur de paix » opposé à l’interventionnisme. Ce changement de position s’explique probablement en partie par un opportunisme, après le bilan des attaques israéliennes qui ont considérablement affaibli les défenses iraniennes. Une opportunité pour frapper l’Iran, mais aussi pour rappeler violemment au monde la puissance militaire états-unienne et l’influence immense qu’elle donne à l’impérialisme des USA, devant le regard impuissant de l’Europe.
Alors que nous bouclons ce journal au lendemain de cette attaque, il serait périlleux de jouer les devins quant aux suites qu’elle aura sur le Moyen-Orient et sur le monde. Nos pensées vont au peuple iranien, pris au piège entre la République islamique et l’impérialisme occidental, ainsi qu’aux gazaouies dont le génocide toujours en cours a été effacé de l’actualité par les attaques contre l’Iran.
UCL, 22 juin 2025





