tract AL

L’égalité femmes-hommes, c’est partout, tout le temps




La réalité du travail des femmes aujourd’hui en France c’est :

  • 1 femme sur 3 travaille à temps partiel, la plupart du temps évidemment non choisi
  • plus elles ont d’enfants, moins les femmes travaillent
  • le salaire moyen des femmes est inférieur de 25% à celui des hommes.
  • les femmes représentent plus de 80% des employé.es de commerce, des employé.es
    de maison, des aides à domicile et aides ménagères, des secrétaires...

Qu’ont en commun les travaux
mal payés qui occupent la majorité
des femmes ? ils font appel à des
savoir-faire que les préjugés sexistes
considèrent comme « féminins ». en
effet, d’après les discours sexistes,
les femmes prennent naturellement
plus soin des autres (parce qu’elles
élèvent les enfants et soignent les
vieux parents), aiment naturellement
la propreté et les tâches ménagères
et sont naturellement capables de
faire plusieurs choses à la choix.

L’exploitation des femmes commence à la cuisine

Mais ce n’est pas parce que les
femmes passent en moyenne 3h par
jour aux tâches domestiques
qu’elles aiment ça. et si les femmes
doivent bien souvent gérer les
devoirs des enfants tout en faisant la
cuisine c’est avant tout parce que les
hommes leur laissent tout faire.

Pour une famille avec 3 enfants dont
1 enfant de moins de 3 ans, les
femmes passent ainsi en moyenne
7h14 à faire des tâches ménagères
(y compris le bricolage) contre 3h26
pour les hommes. et ces inégalités
n’ont rien de naturel !

Pourquoi les emplois « féminins » sont-ils mal payés ?

Parce que ces boulots considérés
comme « féminins » et faisant appel
à des savoir-faire considérés comme
« naturels » sont complètement dévalorisés
par rapport aux boulots prestigieux
des hommes qui ont fait des
études. Mais aussi parce que, dans
les mentalités marquées par le
patriarcat, le salaire des femmes est
toujours vu comme un salaire d’appoint,
tandis que le salaire principal
reste le salaire de l’homme.

Face à cela, des femmes salariées
luttent pour se faire entendre :

  • à l’université Paris-VIII, après 11
    semaines de grève, les personnels
    de catégorie C (les personnes qui
    sont en bas de l’échelle, et parmi
    lesquels on trouve majoritairement
    des femmes) ont obtenu une augmentation
    de 70 € brut ;
  • sur plusieurs sites des Finances
    publiques, des travailleuses et des
    travailleurs du nettoyage employé-es
    par la société tFN (majoritairement
    des femmes) sont encore aujourd’hui
    en grève pour améliorer leurs conditions
    de travail scandaleuses ;
  • en avril, les employé-es du nettoyage
    de la Bibliothèque Nationale
    de France ont obtenu 3 CDi supplémentaires
    et des heures complémentaires
    après 11 jours de grève.
    D’autres femmes ne peuvent pas
    s’organiser pour lutter puisqu’elles
    n’ont pas de lieu ou se retrouver à
    plusieurs. C’est le cas des aides à
    domicile, à temps partiel, aux
    horaires morcelés et dont les déplacements
    ne sont pas pris en charge.

Lutter pour l’égalité

De toute manière, si les femmes
veulent plus que de modestes victoires
après de longues luttes, il faut
continuer à se battre pour l’égalité
des revenus et des statuts ainsi que
pour le partage équitable des tâches
domestiques. et pour le développement
d’un véritable service public
gratuit de la petite enfance afin
d’éviter que les femmes soient obligées
de rester à la maison pour s’occuper
des enfants.

Ce combat contre le sexisme et
contre le patriarcat doit être mené
sans relâche à l’école, dans les
entreprises et dans les luttes syndicales
ou politiques.

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