Notre-Dame-des-Landes Lutte finale contre l’aéroport




Les 15e rencontres estivales de Notre-Dame-des-Landes se sont tenues les 11 et 12 juillet. Au même moment, pouvoir et pro-aéroport multipliaient les déclarations va-t-en-guerre, annonçant une nouvelle opération d’expulsion. Point sur le mouvement.

Le 17 juillet, le tribunal administratif de Nantes rejetait les dix-sept recours déposés contre les arrêtés préfectoraux autorisant le lancement des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Malgré l’engagement qu’avait pris le PS d’attendre l’épuisement des recours juridiques (il en reste encore…), Valls annonçait le jour même que « cette décision doit entraîner la reprise des travaux ». Décision fêtée par la pathétique association des pro-aéroports, Des ailes pour l’Ouest, par un lâcher de ballons ! Les opposants ont, eux, décidé de continuer la bataille juridique en faisant appel.

Plus largement, c’est un ensemble de déclarations qui ressemble à une volonté de préparer le terrain médiatique à une nouvelle opération policière.

Ainsi le préfet de Loire-Atlantique n’avait pas attendu la décision du tribunal pour indiquer que le gouvernement n’attendra pas l’épuisement des procédures d’appel pour agir. Autre exemple, la nomination de l’ancien militaire S. de Ribou, nouveau sous-préfet chargé exclusivement du dossier NDDL. Dernière provocation symbolique en date, l’annonce de la remilitarisation du Larzac !

Tenir les barricades

La probabilité d’une opération d’envergure visant à encercler la Zad pour mieux l’évacuer, comme le préconisent certains responsables policiers, semble se préciser. Aura-t-elle lieu à la rentrée, ou juste avant le début de la COP21 ? Rien n’est certain. Ce qui l’est, c’est que la résistance sera d’envergure.

Car depuis l’échec de l’opération César en 2012, les 200 comités locaux savent quoi faire à l’annonce d’une attaque. Outre la tenue des barricades sur la Zad, il s’agira d’occuper partout les lieux de pouvoir (mairie, préfecture…) et de bloquer les axes de circulation (péages, autoroutes…), pour forcer les flics à être partout et donner une ampleur nationale, voire plus, à la lutte.

En attendant, les 15e rencontres festives à NDDL ont réuni plus de 15 000 personnes, un succès ! Une cinquantaine de débats ont eu lieu : sur l’avenir de la Zad, sur la COP 21, mais aussi sur Bure, le Tafta, le grand Paris, la Grèce ou les luttes au Mexique…

Bien sûr, on a entendu des discussions se crisper autour des modes d’actions et l’usage de la violence. Néanmoins, si les tensions et divergences entre les différentes composantes de la lutte restent vives, particulièrement depuis la manifestation du 22 février 2013, on pouvait tout de même retrouver dans nombre d’interventions une complémentarité assez enthousiasmante entre les diverses interventions.

Benjamin (AL Nantes)

 
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