Offensive israélienne : Les plans coloniaux des génocidaires

Depuis le 20 août, Israël a lancé une offensive de reprise de contrôle et d’occupation de la bande de Gaza, malgré un accord de trêve de 60 jours accepté par le Hamas. Cette offensive poursuit le rêve de l’extrême droite sioniste, ouvertement repris par Trump : expulser les habitants et habitantes de Gaza et y installer à nouveau des colons.
Quelques 320000 personnes ont fuit le nord de Gaza ces dernières semaines, il resterait 650000 personnes à Gaza city qu’Israël a décidé de réoccuper. Opération qui pourrait se révéler un piège pour Tsahal. Si la résistance palestinienne est affaiblie, l’occupant échoue toujours à la détruire. Comme l’a reconnu Israël, le Hamas a reconstitué ses forces dans plusieurs secteurs où l’État sioniste pensait l’avoir éliminé.
Plusieurs attaques depuis le printemps ont eu lieu, dernièrement une grande offensive le 20 août contre une base israélienne. La réoccupation de Gaza pourrait bien lancer un engrenage propice aux stratégies et opérations de guérilla à travers les amas de ruines, ruelles et tunnels, pièges systématiques des résistances populaires dans les guerres dites « asymétriques » [1].
Un business plan mortel
Le poids qu’a pris cette asymétrie n’est pas un hasard. Israël n’a jamais réussi à détruire la résistance du peuple palestinien : c’est par la division et le recrutement de proxys, en jouant sur la misère et la faim, qu’Israël espère désormais y parvenir. L’armée et le Shin Bet paient, arment et protègent des milices de mercenaires, trafiquants de drogue, criminelles en fuite, délinquants sexuels et même d’anciens membre de l’État islamique. Ces milices réalisent les basses œuvres de l’occupation : enlèvements, assassinats ciblés, pillage de l’aide humanitaire et collecte de renseignements en échange d’argent, de contrôle de territoire, mais aussi de permis foncier pour les collabos.
La volonté de détruire la résistance par la mort de masse et l’acte génocidaire est avouée par les dirigeants. Le 17 septembre, le journal Haaretz révélait que Bezalel Smotrich, ministre des Colonies, déclarait au salon des professionnelles de l’immobilier israéliens que « la bande de Gaza va devenir une véritable manne immobilière […] nous avons dépensé beaucoup pour cette guerre, on doit donc décider comment seront repartis les bénéfices […] je ne plaisante pas : un business plan élaboré par nos experts les plus compétents a été déposé sur le bureau du président Trump » [2].
Comme quoi il ne faut jamais prendre les déclaration des fascistes pour de l’esbroufe, le plan de « riviera » de Trump est sérieusement réfléchi. Une fois la conquête achevée, déléguer les bantoustans restants à des proxys mafieux ou des notables est une stratégie coloniale classique. Dès lors, la reconnaissance tardive par la France et le Royaume-Uni le 22 septembre d’une Palestine morte du fait de leur complicité et celles de nos médias frise la honte.
Sur le terrain, la résistance palestinienne se bat pouce par pouce contre ces plans d’extermination et de colonisation. Les révolutionnaires du monde entier doivent soutenir cette lutte acharnée d’un peuple pour sa survie et sa libération ! Face à la barbarie coloniale, la Palestine se libérera de ses chaînes.
Nicolas Pasadena et Daniel (commission Antiracisme de l’UCL)





