Syndicalisme

Solidarité avec SUD-PTT face à répression, les 13 et 14 février à Tours




Pour un article corrosif dans l’organe syndicaliste tourangeau Sudversif, le directeur départemental de la Poste ; Jean-Jacques Tibi s’estime « injurié » et attaque SUD-PTT en justice. S’ensuit un invraisemblable feuilleton judiciaire : une perquisition, ainsi que 11 convocations devant la police, concernant 8 camarades, et un procès devant le TGI...

En juillet 2011, parait une brève dans le tract mensuel Sudversif, dénonçant les sanctions contre un militant de SUD-PTT 36-37 et l’attitude autoritaire du directeur de La Poste vis à vis de cet agent. Les termes sont relevés, à hauteur de l’émotion suscitée par ces évènements. Le tribunal administratif d’Orléans annulera d’ailleurs ces sanctions en mars 2013.

Mais le directeur, Jean-Jacques Tibi porte plainte car il s’estime « injurié ». S’ensuit un invraisemblable feuilleton judiciaire : pas moins de 11 convocations devant les services de police ont été requises dans cette affaire, à l’encontre de 8 camarades.

L’hébergeur du site est convoqué de son côté à Toulouse. Encore plus scandaleux, le 28 juin 2012, la police effectuait une perquisition dans les locaux de SUD-PTT. On assiste bien là à une tentative de criminalisation de l’expression syndicale. Notons que la mise en examen de notre camarade militant du mouvement social est intervenue le jour même où l’Assemblée nationale refusait de débattre de l’amnistie sociale.

Trois rassemblements de soutien ayant regroupé 150 personnes, des milliers de cartes postales envoyées au président de la république, des dizaines de messages de soutien d’autres organisations du mouvement ouvrier ponctuent ces évènements.

« S’agissant des termes employés au sein de l’article litigieux et dénoncés par la partie civile, il n’est pas possible de considérer qu’ils constituent des injures au sens de la loi du 29 juillet 1881. Bien que désagréables à entendre pour M Tibi, les propos incriminés expriment des idées, des concepts restant en deçà de la notion d’injure. Il n’est donc ni possible, ni souhaitable que la justice vienne sanctionner pénalement des écrits dont la teneur reste acceptable dans le cadre d’une société démocratique… Il ne résulte enfin pas du dossier que le syndicat SUD ait voulu stigmatiser les origines juives de M Tibi. » Ce n’est pas SUD qui écrit cela, mais c’est le réquisitoire aux fins de non-lieu écrit par le procureur de la république le 4 juillet 2013.

Et pourtant, SUD-PTT 36-37, en la personne de son ex-secrétaire départemental, est traîné devant le tribunal de grande instance de Tours, ce vendredi 14 février 2014 !

Il s’agit donc d’une attaque grave et répétée contre un syndicat et une répression qui vise à faire taire toute contestation sociale. Elle dépasse largement le cadre de SUD-PTT 36-37 puisqu’elle pose le problème de la liberté syndicale dans son ensemble.


RIPOSTE CONTRE LA RÉPRESSION

La fédération SUD-PTT a décidé d’appeler à une grève nationale à l’occasion de ce procès.

Manifestation de soutien jeudi 13 février 2014, à 18H, 10 rue Flemming, Tours, devant la direction de La Poste.

Rassemblement de soutien vendredi 14 février 2014, de 8H30 à 14H, devant le palais de justice de Tours (barnum chauffé, musique, restauration, boissons chaudes sur place en non-stop avec « apéro antirépression » à partir de 12H) Conférence de presse nationale à 11H sur place.

Premiers signataires : SUD-PTT 36-37, SOLIDAIRES 37, CNT PTT Centre, Fédération CNT-PTT, Parti de Gauche 37, Collectif Antifasciste Tourangeau, LDH 37, FSU 37, NPA 37, Alternative libertaire 37.

 
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