Petite campagne pour la future orga unifiée




La coordination fédérale de janvier 2019 a lancé l’idée d’une courte campagne fédérale, en mai, pour faire un peu de bruit autour de la future orga unifiée.

Cela peut consister, a minima, pour les CAL, à organiser une petite réunion publique dans un café ou dans des locaux amis pour présenter la démarche, expliquer le processus, et débattre autour de ce que chacun et chacune en attend.

Le secrétariat fédéral va donc mettre un peu de matériel à disposition des CAL :


1) Un tract fédéral adaptable pour le 1er mai

Nous avons placé, dans le tract fédéral pour le 20 avril et le 1er mai, un encadré « facultatif ». Chaque CAL peut le supprimer et utiliser l’espace libéré pour annoncer sa propre réunion publique. Ou il peut laisser en état, s’il n’a pas été en mesure de l’organiser.

Tract adaptable en PDF à télécharger

Ici : un encadré au format RTF où chaque CAL peut glisser son propre rendez-vous. Il n’y a plus qu’à l’imprimer, le découper et le coller au bon endroit, sur le tract fédéral.

Encadré adaptable au format .rtf
Encadré adaptable au format .odt

2) Une trame de speech d’introduction

Trame de speech d’intro à télécharger

Bonsoir,

Merci d’être venus à quelques uns pour discuter de la situation politique et sociale, et de la façon dont nous comptons y intervenir.

Ça n’aura échappé à personne que nous vivons une période assez trouble, avec une accumulation de nuages très sombres, et en même temps une floraison de luttes qui débordent largement les cadres du mouvement social traditionnel.

Depuis 2015, on vit ainsi un durcissement sécuritaire croissant, avec des violences policières systémiques, l’amenuisement des libertés fondamentales avec un « état d’urgence » qui est devenu la norme. Et, cela, tout cela est lié, une partie du pouvoir et des médias dominants fait la chasse à l’« ennemi de l’intérieur » – notamment à la minorité musulmane.

Les inégalités sociales continuent de se creuser, les services publics sont sapés à la base et désertent de nombreux territoires. Le tout sur fond de fuite en avant du capitalisme qui poursuit toujours une « croissance » chimérique, au prix du saccage de la planète, avec un réchauffement climatique qui est engagé, et qui va avoir des répercussions environnementales, sociales, géopolitiques…

Tout cela génère de l’angoisse, et pas que pour les militantes et militants. Ça génère une angoisse diffuse dans la population, et l’angoisse provoque des réactions disons, mélangées. Parfois sublimes de solidarité et d’affirmation quasi anticapitaliste. Parfois réactionnaires, et charriant leur lot de bassesse : théories du complot et suspicions antisémites, mépris des plus pauvres que soi – par exemple les Rroms –, fantasmes survivalistes, ralliement à un nationalisme qui ne parle que de mise au pas et d’exclusion.

Du côté de la résistance, nous avons eu les manifestations défiant l’état d’urgence en 2015 et 2016, avec la consolidation d’un mouvement antiraciste issu des quartiers populaires, dont la voix porte de plus en plus. Nous avons eu la vague #metoo, avec une insurrection de la parole féminine qui s’est répercutée dans presque toute la société. Nous avons eu les grèves contre les lois Travail. Elles n’ont pas réussi à s’étendre au-delà de quelques secteurs déterminés, mais ont engendré des phénomènes de reprise de la rue comme Nuit debout et, par endroits, le « cortège de tête ». Nous avons eu, surtout, cette révolte sociale inédite, avec les gilets jaunes. Une révolte sociale, car c’est bien de cela dont il s’agit, avec ses contradictions, avec des forces qu’il nous faut combattre, mais avec la nécessité d’en être partie prenante, sur le terrain, comme l’ont fait nombre de groupes AL depuis novembre.

Pour finir, nous avons la multiplication des marches pour le climat. Pour l’instant leur base est très « classes moyennes », mais cela ne retire rien à leur légitimité, et il y a une montée en leur sein de l’action directe, avec une stratégie de blocage des flux qui rappelle aussi bien le syndicalisme que les gilets jaunes.

Et puis il y a, au milieu de tout ça, la frange des militantes et militants anticapitalistes. C’est une petite force, qui soutient ou participe directement à ces divers mouvements. Et dans cette petite force, il y a deux organisations communistes libertaires, AL et la CGA, qui ont entrepris de cofonder une organisation unifiée qui serait plus forte, plus nombreuse, mieux implantée.

Comment s’y prend-on ? Il y a tout un processus en cours. On vous en donnera les détails si ça vous intrigue.

Mais la question c’est surtout qu’est-ce qu’on va faire de cette nouvelle orga ? Un milieu contre-culturel pour se tenir chaud entre gauchistes ? Ou un outil pour avoir une intervention cohérente, dans ces mouvements sociaux qu’on vient d’évoquer ?

Vous l’aurez compris nous penchons pour la seconde option. Nous pensons que tous ces mouvements sociaux sont dans une recherche politique. Certains peuvent se laisser tenter par de fausses solutions qui laissent le capitalisme intact, comme le RIC ou le Frexit, ou encore le vote Le Pen. Mais ils peuvent aussi évoluer vers un positionnement plus radical, ouvertement favorable à une transformation révolutionnaire de la société. Le rôle d’une organisation communiste, c’est de proposer cette orientation. Mais comment doit-elle s’y prendre ? Que doit-elle faire et ne pas faire ?
On vous propose d’en discuter ce soir.

Peut s’ensuivre un petit débat ou, s’il y a suffisamment de monde, plusieurs cercles de parole, avec ensuite restitution en commun. Tâche aux camarades d’AL (et de la CGA) de prendre le contact des gens les plus intéressés, et qui semblent vouloir s’engager concrètement.

 
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