Les municipales ont encore une fois fait la démonstration de l’impasse de l’électoralisme. Près de 60 % des électrices et électeurs ne se sont pas présenté·es aux urnes, un record sous le régime de la Ve République. Cela n’empêche pas les élu·es de continuer à se prétendre légitimes. Si nous nous réjouissons de voir certaines villes, bastions de la droite conservatrice et réactionnaire, passer à l’alternance, nous ne nous faisons guère d’illusions sur les politiques qui y seront menées. L’écologie cosmétique et au rabais, annoncée par les divers programmes est bien trop en dessous des changements nécessaires pour faire face au désastre qui s’annonce. Et la mascarade que représentent ces élections ne saura pas résister longtemps à la crise économique qui ne fait que commencer.
L’Union communiste libertaire s’associe à la peine éprouvée par ses proches, ses ami·es et camarades.
Ce mois-ci, pour la première fois depuis près de trente ans, Alternative libertaire ne paraît pas au format papier. En raison du coronavirus, notre imprimeur a stoppé ses machines, et nous n’avons aucune garantie de distribution en kiosques. Nous avons pourtant bouclé ce numéro et en assurons la distribution la plus large possible au format numérique.
Depuis le lundi 23 mars, la direction d’Airbus a décidé unilatéralement de reprendre les activités de ses usines à Toulouse. La santé des travailleuses et travailleurs est sacrifiée sur l’autel des profits de l’avionneur.
En obligeant des millions de salarié-es à se rendre au travail pour des activités qui n’ont aucun sens ni aucune utilité face à la maladie, l’État et les patrons se conduisent en criminels.
Encore une manifestation des réactionnaires pour légitimer leur haines de celles et ceux qui ne correspondent pas à leur standard étriqué. L’UCL soutient les initiatives contre ce rassemblement et appel à la vigilance de toutes et tous.
L’état d’urgence sanitaire et l’arsenal législatif qui l’accompagne est le seul moyen, aux yeux du gouvernement, de prévenir une catastrophe sanitaire en prenant les choses fermement en main. De notre côté, c’est un état d’urgence social que nous devons défendre pour définir nous-mêmes les priorités !
Loin de l’appel d’Emmanuel Macron à « se réinventer », on peut dire par avance que le Ségur de la santé n’inventera pas grand-chose. Toujours cette vieille méthode politicienne qui consiste à annoncer une « grande concertation nationale »… tout en en fixant par avance les résultats ! Ceux-ci se situeront dans le droit fil du « monde d’avant » : peu d’investissements, mais la poursuite de la casse néolibérale de notre système de santé. Il est temps de se le réapproprier et de le placer hors de la loi du marché.
Depuis quelques jours on voit un emballement médiatique autour de la chloroquine, présentée comme un remède miracle par le Pr Didier Raoult. En réalité, on n’en sait rien (et lui non plus) : l’étude scientifique véritable pour déterminer son efficience est encore en cours. Mais un bon plan com’ aura attiré l’attention sur son labo, semé le trouble dans une population déboussolée, et jusque chez certains politiciens.
Depuis le début du confinement, un véritable mépris de classe s’affiche partout. Dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les déclarations des hommes politiques, les responsables semblent tout désignés : Les habitant·es des quartiers populaires.
Les annonces de Macron puis de Castaner le 16 mars mettent en place un confinement du pays pendant au moins 15 jours. Un confinement vraiment ? Mais non ! Car aller travailler reste obligatoire, même dans les secteurs non essentiels. Cette mesure irresponsable, prise par les soutiens du patronat, n’est pas étonnante. Elle participera à continuer à propager l’épidémie et à surcharger les hôpitaux. En réalité, pour contrer l’épidémie, nous ne pouvons compter que sur notre classe.
Les mesures d’endiguement annoncées par Macron sont aussi tardives que limitées. Mais il a au moins dit une chose juste : oui la loi du marché affaiblit la société. Parce qu’elle détruit le service public de santé, parce que le pays n’a plus d’autonomie en matière de production de médicaments… La crise du coronavirus révèle les tares du capitalisme.
La société capitaliste dans laquelle nous vivons est une société éminemment validiste. Le validisme est une oppression qui touche les personnes en situation de handicap (physique ou psychique, visible ou invisible). Le capitalisme encourage et soutient des structures validistes, dans la mesure où il valide les individus en fonction des capacités qui les rendent productifs ou exploitables dans la sphère du salariat.
Qu’elles continuent de travailler ou qu’elles soient à la maison, les femmes sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie mais aussi les premières victimes de la crise sanitaire actuelle.
Ce constat fréquent s’illustre de façon criante par la situation actuelle face à l’épidémie du coronavirus.
Un ministre qui dit le matin que les écoles ne fermeront « jamais »… et un président de la République qui annonce le contraire le soir-même. C’est ce qu’il s’est passé le 12 mars. Et ça en dit long sur le degré d’impréparation des autorités administratives de l’Éducation nationale, avec ce que cela signifie en termes de mise en danger !
Devant l’Assemblée nationale, Édouard Philippe, ce 28 avril, a confirmé les principales annonces d’Emmanuel Macron mais en y apportant de nombreuses nuances, preuve que les multiples réactions sont parvenues jusqu’aux oreilles du gouvernement. Édouard Philippe a justifié le déconfinement, imprudemment annoncé dès le 13 avril, par le risque d’effondrement de l’économie. Si ce risque est réel, la solution n’est pas un déconfinement précipité mais une réorganisation de la société.
Décidément, le déconfinement sera tout autant inégalitaire que le confinement : le port du masque va être rendu obligatoire dans bien des cas, mais les masques, eux, ne seront pas gratuits. Ils vont même lourdement grever le budget des familles modestes. C’est encore la sacro-sainte loi du marché qui va prévaloir ! Pour l’UCL, cela démontre une fois de plus la nécessité d’une socialisation de la production du matériel médical et de prévention, et sa distribution gratuite et régulée, en fonction des besoins de chacune et de chacun.
Justice pour George Floyd. Justice pour Adama. Justice pour toutes les victimes du racisme et des crimes policiers. Construisons l’unité populaire contre le racisme.
Depuis que l’épidémie de coronavirus a atteint la France, le gouvernement n’a cessé d’osciller entre des mesures d’endiguement – qui sont allées crescendo – et la volonté de préserver les profits des entreprises, en autorisant la continuité du travail dans des secteurs non essentiels. L’UCL, réunie en conférence exceptionnelle le 17 mars, pense qu’il faut inverser les priorités. La pandémie oblige à des mesures qui doivent nécessairement contrarier les capitalistes. Et qui prouveront que la société et l’économie peuvent tourner de façon radicalement différente.
Nous, les femmes, souffrons de la crise sociale et économique qui s’est déclenchée dans le monde entier après l’apparition du nouveau coronavirus et son expansion mondiale, mais en plus de cela, nous souffrons de la violence sexiste. Cette situation n’est pas nouvelle dans un système de domination patriarcale, mais elle a pris des formes particulières dans le contexte actuel, nous reléguant de plus en plus à la sphère privée et nous subordonnant de plus en plus à la figure masculine.
Hors temps de crise, les réseaux de solidarité (sociale, alimentaire, etc.) sont assurés par de multiples associations, collectifs, ou institutions. Les personnes qui tiennent ces réseaux sont pour une bonne partie retraitées ou tout simplement confiné.es, les déplacements et les modes d’organisation habituelles boulversées.
Cette décision résulte d’une procédure fédérale déclenchée au sein de l’organisation au mois de novembre 2019.
Depuis bientôt un mois la capitale indienne New Delhi est devenue l’épicentre de manifestations immenses qui risquent de toucher le pays entier dans les jours à venir.
« Nous sommes en guerre. » Macron a répété plusieurs fois cette phrase, lors de son allocution le 16 mars, celle où il annonçait le confinement sanitaire qui nous concerne toutes et tous. Ce leitmotiv a depuis été repris par l’ensemble du gouvernement et les journalistes les plus zélés. Dans un contexte particulièrement anxiogène, chacun·e est appelé·e officiellement à contribuer à l’« effort », à « faire des sacrifices ». Pour l’instant, ce que nous pouvons observer dans cette injonction patriotique, c’est que les efforts sont pour le moins à deux vitesses.
L’épidémie de Covid-19 et le confinement pourraient avoir des graves conséquences pour les femmes. En effet, la mobilisation des hôpitaux pour traiter les patient.es en état grave et les difficultés d’accès déjà en temps normal à la contraception et à l’IVG vont faire peser sur un grand nombre de femmes une pression supplémentaire dans cette période de crise sanitaire.
Comme dans tous les secteurs, l’épidémie a pris de cours l’institution judiciaire. Les normes sanitaires dans les tribunaux,les commissariats et les lieux de privation de libertés (prisons, centres de rétention administrative, hôpitaux psychiatriques) déjà déplorables depuis des décennies, accentuent la propagation et les conséquences de ce virus.
L’épidémie de coronavirus a fait plus de 40 000 mort-e-s en Amérique du Sud et aux Caraïbes depuis son commencement selon les derniers décomptes, plaçant l’Amérique Latine comme nouvel épicentre de l’épidémie du Covid-19. Certaines mesures obtenues par la lutte dès les débuts de la crise, comme la mise en place de minimas sociaux, ont aidé à ralentir un peu la propagation de l’épidémie, permettant aux classes populaires d’être un peu moins exposées. Mais jamais elles n’ont été réellement suffisantes, et sans aucunes réponses conséquentes face aux problèmes sanitaires et sociaux des quartiers populaires, ce sont une fois de plus celles et ceux d’en bas qui vont souffrir et être les premières et premier concerné-e-s par les pertes dues au virus.
L’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud sont tiraillées, entre d’un côté des quarantaines et de l’autre des gouvernements sceptiques qui refusent d’admettre la gravité de la situation. Ces derniers souhaitent préserver leur économie au détriment des plus pauvres. Les quarantaines sont faites sans mise en place de politique sociales d’ampleur qui puisse répondre à toutes celles et ceux qui, faisant partie de l’économie parallèle et vivant de l’argent gagné au jour le jour ne pourront survivre sans mettre un pied dehors.
Le 13 mai 2020, l’Assemblée nationale a finalement adopté la loi Haine, aussi connue sous le nom de loi Avia, du nom de sa rapportrice, la députée LREM Laetitia Avia. Il est bien évident que cette loi rejoindra l’arsenal des lois antiterroristes qui tôt ou tard sont utilisées pour museler l’opposition politique et les mouvements sociaux.
Depuis le début du confinement en Europe, la question d’une éventuelle surcharge du trafic internet se pose. Ci-dessous, notre point de vue communiste libertaire sur la question du réseau.
Depuis mardi midi, le pays est en confinement total. Cette mesure consiste à préserver les intérêts de la bourgeoisie plutôt qu’à protéger la population quand on continue d’envoyer les salarié·e·s au boulot sans penser qu’ils et elles vont, surtout à la Poste, côtoyer soit d’autres personnes soit des collègues de travail.
Le 1er mai à 10 heures, retrouvez ici même un meeting virtuel de l’Union communiste libertaire. On y parlera du coronavirus évidemment, et des batailles politiques que cette crise annonce. On y donnera la parole à plusieurs intervenantes et intervenants de différents front de lutte – syndical, féministe, d’entraide sociale.
L’économie capitaliste est décidément fragile. La pandémie de coronavirus, couplée aux conflits pétroliers entre la Russie et l’Arabie saoudite, fait s’effondrer les cours boursiers depuis plusieurs jours.
Les conditions de vie des enfants ont considérablement été impactées par le confinement, sans qu’ils et elles aient la possibilité de témoigner de leurs impressions, de leurs ressentis, et souvent sans pouvoir communiquer avec d’autres personnes de leur âge sur leur vécu. Hors des radars des détections de violence, relégué·es au second plan des aides allouées par l’État, soumis·es encore plus que d’habitude à l’autorité adulte les enfants sont isolé·es et peu pris·es en compte dans cette crise sanitaire. Pourtant, les conséquences du confinement sur les enfants sont bien réelles.
Même si beaucoup d’associations LGBTI continuent à offrir une ligne d’écoute pour les personnes en détresse, les solidarités concrètes sont brisées pendant le confinement. Une fois encore, les personnes trans font partie des victimes de ces mesures étatiques. Non prises en compte dans les calculs du gouvernement, leurs éventuels besoins spécifiques sont silenciés, invisibles. Un tour d’horizon de la situation.
La crise sanitaire est bien installée. Elle s’ajoute à une crise sociale ininterrompue. De nombreuses travailleuses et travailleurs enchaînent les périodes de chômages, les contrats d’intérim, les CDD et les petits boulots non-déclarés. Depuis des décennies, le code du travail est cassé, les règles sont assouplies pour les patrons. Aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs les plus précaires le payent, se retrouvant en première ligne, non seulement pour gérer la crise, mais aussi pour.. continuer à faire tourner le capitalisme.
Samedi 11 avril à 21h, ne ratez pas le livestream international anarcho-communiste !
Le 13 avril, Macron a annoncé le début progressif du déconfinement pour le 11 mai. Mais la manière dont il l’a fait révèle les contradictions typiques d’un État capitaliste qui constate qu’il est dépassé par la situation. Des contradictions qui auront de lourdes conséquences.
Les taux records d’abstention lors des élections municipales (autour de 55%) montrent que beaucoup ont fait passer leur santé et celle de la collectivité avant les injonctions à voter.
Avec le Coronavirus comme le reste de l’année, les personnes sans-domicile comme les sans-papiers restent les grand.es oublié.es. Encore une fois l’Etat néglige complètement les populations que le système capitaliste met à la marge. Celles-ci déjà fragilisées sont pourtant celles qui font le plus face aux risques sanitaires, et qui rencontrent le plus de difficultés lorsqu’il est question d’accès aux soins, à l’hygiène, au logement ou à la nourriture.
« La coordination des organisations proches ou faisant partie du réseau Anarkismo tient à montrer toute sa solidarité au peuple Nord-Américain en lutte. Nous condamnons le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, marquant un acte raciste de plus au sein de la première puissance impérialiste mondiale. »
On observe ces derniers journée une grosse affluence dans les transports en commun, notamment en région parisienne. La reprise de l’activité dans les entreprises va participer à propager le virus. Qui va trinquer ? Les travailleuses et les travailleurs, bien sûr.
Contre la menace de bombardements états-uniens, pour le retrait des troupes US, pour la fin de l’ingérence iranienne en Irak. Liberté pour tous les peuples du Moyen-Orient !
En trois mois, le coronavirus s’est étendu à près de 170 pays, au total plus de 200 000 cas de Covid-19 ont été confirmés ainsi que 9 000 décès selon l’OMS. À l’origine de cette crise sanitaire, c’est bien le capitalisme qui est en cause : et notamment l’industrie de la viande qui en plus des conditions sanitaires dégradées induit des déforestations. Ces dernières détruisent à leur tour l’habitat d’animaux vecteurs de maladies, le tout favorisant alors l’entrée en contact avec les populations humaines.
La direction de l’usine Renault de Douai a confirmé lors d’une réunion CSE la contamination de deux salariés par le Covid-19. Malgré cela et le passage du pays au stade 3, la direction maintien l’activité ce lundi et ne propose aux agents que de renforcer les gestes barrières ! En réponse, un débrayage à été lancé.
Qu’elles continuent de travailler ou qu’elles soient à la maison, les femmes sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie mais aussi les premières victimes de la crise sanitaire actuelle. L’inégale répartition des tâches ne va pas se résoudre du fait du confinement.
Les violences policières n’ont pas cessé avec le confinement. Au contraire, l’état d’urgence sanitaire encourage la police à verbaliser, humilier et blesser pour non-respect du confinement. Cette violence policière qui tue et mutile.
Macron a donc décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer en force sa réforme des retraites. Édouard Philippe l’a en effet annoncé à la tribune de l’Assemblée ce samedi 29 février, alors que le feu vert venait de lui être donné lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. Ainsi, une nouvelle version du projet de loi, servie aux députés aujourd’hui même, est considérée comme adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale, sans vote.
Dans une chronique du 16 décembre pour Charlie Hebdo, le politologue Jean-Yves Camus a attaqué publiquement l’Union communiste libertaire (UCL) en l’assimilant à ce qu’il nomme « le black bloc », et à ce sujet il dit à peu près « tout et n’importe quoi ».
Droit de réponse de l’UCL.
Cette décision résulte d’une procédure fédérale déclenchée au sein de l’organisation au mois de mars 2020.
Déclaration internationale commune de solidarité avec les prisonnier.es politiques de la région chilienne.
Dans sa fuite en avant sécuritaire et autoritaire, le gouvernement persiste en ciblant de plus en plus violemment les personnes musulmanes ou assignées comme telles.
L’UCL appelle aux manifestations contre le projet de loi « séparatisme » du 12 décembre.
Alors que Facebook et Twitter avaient pu nous habituer jusque là à un certain laisser-faire sur leurs réseaux, permettant à toutes sortes d’opinions — des plus respectables aux plus immondes — de s’exprimer, ces derniers temps les règles ont changé.
La Coordination Anarchiste Latino-Américaine (CALA) exprime sa plus grande solidarité avec les frères et sœurs du peuple péruvien et de ses organisations, qui ont fait face à un nouveau coup d’État accompagné d’une violente répression de la part des secteurs dominants locaux.
Après plusieurs semaines de conflits militaires un accord de cessez-le-feu a été signé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Cet accord, entré en vigueur le 9 novembre et présidé par la Russie, entérine les conquêtes territoriales de l’armée azerbaïdjanaise, qui contrôle à présent plusieurs districts occupés depuis vingt-cinq ans par l’armée arménienne.
Le gouvernement a officiellement lancé la procédure de dissolution du Comité contre l’islamophobie en France, une ONG de défense des droits parfaitement légaliste, contre laquelle aucune charge sérieuse n’existe. Ce faisant, il façonne un « ennemi de l’intérieur » qui englobe l’ensemble des musulmans. Il s’agit d’une grave atteinte aux libertés publiques, et l’UCL la dénonce sans réserve.
Depuis plusieurs années les lois liberticides se multiplient. En septembre dernier le ministère de l’intérieur présentait son nouveau schéma de maintien de l’ordre qui prévoit de nouvelles mesures liberticides sous prétexte de protéger les manifestant·es. Le projet de loi sur la « sécurité globale » déposé le 20 octobre dernier achève continue ce processus. Par cette loi le gouvernement confirme sa volonté autoritaire d’offrir à la police toute l’impunité qu’elle souhaite pour protéger les intérêts de la bourgeoisie en s’appuyant notamment sur la surveillance de masse de la population.
Dans le sillage de la réaction islamophobe qui fait suite à l’odieux assassinat de Samuel Paty, le gouvernement a jugé pertinent de réitérer l’expérience de 2015 consistant à criminaliser la parole d’enfants sur une question aussi complexe et traumatisante que le contexte terroriste actuel, pour peu qu’elle soit jugée comme non conforme avec la propagande d’État.
Le 17 octobre, devait avoir lieu la 24e édition de l’Existransinter, la marche des personnes trans et intersexes, mais elle a été annulée en raison de la situation sanitaire. Alors que le gouvernement vient de faire paraitre son « plan d’action pour l’égalité des droits », qui consiste essentiellement en la parution de brochures, les droits des personnes trans et intersexes stagnent tandis que les discriminations sont toujours aussi présentes. De même, le projet de loi bioéthique, dont le gouvernement vante le progressisme, est au final très insatisfaisant pour les personnes trans et intersexes : l’accès à la PMA a été refusé ou limité pour les personnes trans pour des raisons idéologiques ouvertement transphobes tandis que l’Assemblée a refusé d’interdire les mutilations des enfants intersexes.
Plus de 30 syndicats, associations et forces politiques prennent une position unitaire pour que les attentats de Conflans et de Nice ne soient pas instrumentalisés à des fins racistes.
l’Union communiste libertaire (UCL) est signataire de cette tribune unitaire.
La situation sanitaire que nous vivons actuellement est dramatique. Cette crise sanitaire est doublée d’une crise sociale avec l’augmentation des licenciements. Comme si aucune leçon n’avait été tirée du précédent confinement, Macron annonce le 28 octobre un reconfinement qui n’en est pas un mais plutôt un couvre-feu de la vie sociale.
Quinze jours à peine après l’horrible assassinat de Samuel Paty, un homme, se revendiquant là encore de l’intégrisme islamiste, a tué trois personnes à Nice le jeudi 29 octobre. L’UCL toute entière est révulsée par ces nouveaux meurtres et veut témoigner ici de ses condoléances aux familles des victimes et à leurs proches. Les assassins qui tuent ici comme Daech en Syrie sont parmi nos pires ennemis et l’ensemble des forces progressistes doit faire rempart à leurs agissements criminels.
Le Mexique a depuis de longues années et garde toujours aujourd’hui un taux de féminicides extrêmement élevé : on se rappelle que Ciudad Juarez a été le symbole des féminicides et disparitions de femmes. Face à la violence omniprésente exercée contre elles, les femmes mexicaines n’en peuvent plus de l’impunité perpétuelle de leurs agresseurs.
Depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty, les récupérations, les amalgames, le racisme se déchaînent.
L’obscurantisme criminel qui a mené à ce meurtre doit trouver face à lui toutes les forces progressistes et ce racisme exacerbé est, au contraire, la pire réponse qui soit, en attisant la haine et la polarisation de la société.
C’est la stupeur et l’effroi qui nous frappent face à l’assassinat horrible de Samuel Paty, enseignant à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines. Comment peut-on en arriver là ?
Communiqué de l’Union communiste libertaire (UCL)
Lors de son allocution du 14 octobre, Emmanuel Macron a, comme a son habitude, été le porte-parole d’un patronat aux abois, inquiet pour ses profits. Prônant le « bon sens », il ne prend en réalité que les décisions qui nuiront le moins à la bonne marche de l’économie. Et le tout, au mépris de notre santé et de notre vie sociale. Nous avons mieux à proposer !
A l’occasion du deuxième référendum organisé le 4 octobre 2020, le peuple Kanak a, une nouvelle fois, très largement confirmé sa volonté de mettre fin à la colonisation française et d’accéder à l’indépendance.
Communiqué du collectif Solidarité Kanaky dont est membre l’UCL.
Vendredi 2 octobre, Macron a présenté les grandes lignes du projet de loi à venir contre le « séparatisme » dont il est limpide qu’il s’agit d’une campagne islamophobe de grande envergure visant à stigmatiser encore davantage les personnes musulmanes ou assignées comme telles.
En juin 2020, à la suite de la convention pour le climat, le chef de l’État avait annoncé diminuer l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2025 et atteindre 50 % d’exploitations en agroécologies en 2040.
Dans son numéro du 27 août, l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles a fourni une nouvelle preuve particulièrement abjecte de son racisme. Un roman fiction plaçant la députée de la France Insoumise, Danièle Obono, réduite en esclavage, dessinée la chaîne au cou en illustration. Nous tenons à exprimer notre solidarité franche et antiraciste à Danièle Obono. Loin des hypocrites faussement indignés qui contribuent chaque jour par leur politique au racisme structurel que connait de notre société.
Le 9 août, le président biélorusse sortant, Alexandre Loukachenko, a été « officiellement réélu », avec « plus de 80 % des suffrages » pour son 6e mandat lors d’une élection grossièrement truquée. Mais depuis l’annonce de ces résultats connus d’avance, manifestations et grèves font tache d’huile.
Le projet de loi relatif à la bioéthique a été validé par le conseil des ministres ce 24 juillet puis adopté en deuxième lecture par l’assemblée nationale ce 31 juillet.
Ce projet de loi tel qu’il vient d’être voté représente une réelle avancée pour les luttes féministes et pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTI mais reste très incomplet.
Le Liban connait depuis plusieurs années des mouvements de contestations, dénonçant une situation économique et politique des plus étouffantes. L’immobilisme et la corruption dans lesquelles se prélasse la classe dirigeante a conduit au drame de l’explosion du 5 août. Les Libanais·es occupent depuis lors les rues et les ministères, demandent des comptes, et mettent en pratique des solutions pour élargir leur expression face à la corruption et aux appétits des prédateurs aussi bien nationaux qu’impérialistes.
Alice Coffin a plusieurs caractéristiques qui énervent : c’est une femme, elle est féministe et elle est lesbienne, et elle ne s’en cache pas. Elle a le courage de dire haut et fort que la famille avec une couple de parents hétérosexuel est un lieu dangereux pour les femmes et pour les enfants.
Le meurtre de George Floyd aux États-Unis par la police a déclenché une vague d’indignation populaire dans ce pays et dans le monde entier. Les manifestations de masse, les actions directes contre la police et en réponse à la répression ont été monnaie courante ces derniers jours. Ce meurtre, comme des milliers d’autres, fait revivre les manifestations de 2014 aux États-Unis, à la suite des nombreux assassinats de noirs, en particulier de jeunes.
Bien que nous n’attendions rien du gouvernement, celui-ci est parvenu à nous « surprendre » en choisissant Darmanin accusé de viol et opposant au mariage pour tou·tes et un Dupont-Moretti, protecteur de violeurs et ouvertement misogyne. Si ces nominations suscitent notre colère, elles s’inscrivent dans la continuité du mépris permanent de l’Etat envers les femmes.
L’Union communiste libertaire s’oppose fermement, comme la grande majorité de la gauche associative, syndicale et politique, au fichage de la population prétendument au nom de l’urgence sanitaire. Nous réclamons au contraire de véritables mesures de suivi et plus de moyens humains et matériels. À la foi aveugle dans le solutionnisme technologique, nous opposons la sauvegarde de la population contre les intérêts mercantiles.
Dans la même logique que les attentats djihadistes, ceux de l’extrême-droite néonazie cherchent à diviser et à communautariser la société allemande, pour installer la suspicion entre les différentes cultures. Mais ils peuvent également provoquer la réaction inverse : une solidarité antiraciste contre la barbarie.