Lors de la campagne présidentielle, Macron avait claironné le principe selon lequel il voulait refaçonner le système de retraites : « Un euro cotisé donnera les mêmes droits pour tous. » La formule peut paraître juste… vue de loin. Elle renvoie en réalité à un système tout ce qu’il y a de plus inégalitaire : la retraite par points.
Les gilets jaunes : il était impossible pour Alternative libertaire de simplement commenter de l’extérieur, voire de mépriser cette révolte de la « France périphérique ». Les militantes et les militants d’AL y sont allés pour porter un message anticapitaliste, ou y partager leur savoir-faire en termes d’auto-organisation. Avec des expériences contrastées : parfois décevantes, parfois encourageantes. Quelques récits et témoignages.
À l’usine, depuis les combats perdus contre les lois Travail, le syndicalisme est affaibli, et l’ambiance aussi grise que nos bleus de travail. Il y a pourtant de quoi se révolter : violence et dangerosité du travail répétitif, magouilles, intimidations et menaces… Ce sont les intérimaires qui en souffrent le plus.
Malgré l’accumulation de défaites sociales depuis les précédentes élections, en 2015, les syndicats jaunes ont échoué à percer au scrutin qui s’est déroulé du 16 au 22 novembre, et les syndicats réfractaires se maintiennent. Cependant, il va bien falloir repenser l’ensemble des pratiques militantes pour pallier la réduction drastique du droit syndical.
En novembre 2015, le ministère de l’Éducation nationale signait une convention de dix-huit mois avec Microsoft afin de « développer le plan numérique à l’école ». Deux ans plus tard, on apprenait qu’Apple organisait des visites scolaires dans ses Apple Stores. Dans la logique capitaliste, tout est marché, même et surtout les enfants.
AL réclame le libre droit d’installation pour chacune et chacun dans le pays de son choix et nous luttons contre ces frontières qui assassinent. Cela ne doit pas empêcher d’avoir une lecture politique des situations ouvertes par les mouvements migratoires à l’échelle de la planète alors que la crise écologique va démultiplier le nombre des déplacé.es et de ce fait, les tensions racistes, religieuses, nationalistes.
Quelques impressions glanées par un militant d’Alternative libertaire présent au Brésil pendant les élections.
La France insoumise se veut un parti en dehors des travers politiciens qui entachent les autres mouvements politiques. Or les dernières affaires de ce parti prônant le « dégagisme » montrent qu’ils n’en est rien. Son parlementarisme et son culte du chef font de la France Insoumise un parti bourgeois bien comme les autres.
Le gouvernement turc mène depuis 2016 une lutte contre les mouvements progressistes, avec l’aide des religieux et des nationalistes. Face aux purges et aux attaques, les militantes et militants anarchistes turcs tentent de s’organiser pour la révolution sociale.
Le grand contournement ouest de Strasbourg a subit un revers juridique paralysant : le tribunal administratif a suspendu la réalisation d’un échangeur indispensable à cette autoroute inutile.
Le décret de 1810 prétendait réguler les activités industrielles polluantes. Mais il s’agissait bien plus de légitimer le développement industriel que d’en contrôler les conséquences, même si les questions abordées, répartition de la pollution et risques pour la population, semblent modernes.
Le 2 mai dernier, Euskadi Ta Askasuna (Pays basque et liberté, ETA) annonçait sa dissolution de façon unilatérale après un processus de désarmement. L’organisation née en 1959 a profondément marqué le paysage politique et social basque.
Pendant dix ans, le groupe Action directe évolue entre clandestinité et activité légale, entre prison et guérilla. Jean-Marc Rouillan livre un témoignage précieux.
Emiliano Zapata est un des acteurs les plus connus de la révolution mexicaine de 1910. À la tête d’une armée de paysans indiens de l’État de Morelos, il a combattu la dictature de Porfirio Diaz, les troupes de Francisco Madero, le président qui a remplacé Diaz mais n’a pas tenu ses promesses. Il a ensuite combattu contre le Général Huerta, auteur d’un coup d’État contre Maderos. Au « sommet » de la révolution, en 1914, Zapata et Pancho Villa occupent ensemble la ville de Mexico. C’est aussi Zapata qui, dans le « Plan d’Ayala » appelle à s’emparer des terres et à exproprier tous les propriétaires qui s’opposent à la révolution. Mais refusant le pouvoir d’État, il l’abandonne aux politiciens et aux généraux. Il meurt assassiné par l’armée fédérale.