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Pour un 8 mars de grèves et de luttes




Cette année le 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes, revêt un caractère particulier. Entre appels à la grève, dénonciations du sexisme et des violences sexuelles, et luttes des femmes Gilets jaunes, cette journée s’inscrit dans un contexte de mobilisation contre les inégalités et la violence sociale.

15H40 : ON ARRÊTE LE TRAVAIL

Depuis 2014, plusieurs organisations appellent à la grève le 8 mars. Inégalités salariales, sexisme au travail, harcèlement sexuel, temps partiels imposés, boulots précaires et mal payés... le partriarcat a trouvé un allié de taille, le capitalisme, pour discriminer à grande échelle celles qui représentent près de la moitié du salariat : les femmes.

Au vu des différences de salaires (les femmes gagnent 24 % de moins que les hommes, tous temps de travail confondus et 18 % en équivalent temps plein), nous considérons que les femmes ne sont plus payées à partir de 15 h 40 (sur une journée type) et les appelons à être en grève et en manifestation à partir de cette heure.

GREVE DU TRAVAIL DOMESTIQUE

Les inégalités professionnelles vont de pair avec l’inégale répartition des tâches au sein de la famille. Le système patriarcal cantonne les femmes aux tâches domestiques (ménage, courses, repas, soins aux enfants et aux ascendant.e.s...), ce travail non seulement invisible mais également gratuit. Les femmes sont exploitées dans la sphère privée. Faire la grève de ce travail, c’est aussi le visibiliser et (dé)montrer que sans les femmes, la société ne tourne pas !

HALTE AUX VIOLENCES

Que cela soit dans la sphère publique ou privée, les femmes sont victimes de violences spécifiques. Psychologiques, physiques, sexuelles, économiques ou administratives, ces violences abîment les femmes qui en sont victimes et ont des impacts sur leur santé physique et mentale. Depuis le 1er janvier 30 femmes sont mortes suite aux violences infligées par leur compagnon ou ex-compagnon, soit une femme tous les deux jours. Un chiffre en nette hausse comparativement aux années précédentes. Soi-disant priorité du quinquennat, la lutte contre les violences faites aux femmes n’est qu’un effet d’annonce avec des budgets en berne, notamment pour les associations qui luttent auprès des femmes victimes.

LES FEMMES EN ACTION

Depuis le 17 novembre 2018, les femmes sont nombreuses parmi les Gilets jaunes, sur les ronds-points et dans les manifestations. Logique au vu de la précarité qui les touche de plein fouet et des mesures anti-sociales dont elles sont les premières victimes (baisse des APL, hausse des prix, augmentation de la CSG pour les retraité.e.s...). Largement majoritaires parmi les familles monoparentales, les temps partiels, les minima vieillesse, les petits salaires, les femmes ont toutes les raisons de se battre.

Plus que jamais, ce 8 mars sera une journée de luttes, de mobilisations et de solidarité entre toutes les femmes ! Une journée qui ne devra pas rester sans suites. Après le succès du 25 novembre, l’heure est à la construction, par les femmes, d’une mobilisation féministe unitaire et massive.

 
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