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Libertaires contre antisémites




Le mouvement des gilets jaunes a véhiculé des choses très positives, et d’autres nettement moins. Des groupes antisémites ont notamment tenté d’en profiter pour répandre leurs mensonges. Les communistes libertaires s’y opposeront, comme ils l’ont toujours fait.

Quenelles, croix gammées, agres-s ions ou insultes antisémites, pourn ous militantes et militants liber-t aires ce n’est pas un scoop. Car, depuis des années, nous dénonçons et combattons régulièrement l’extrême droite antisémite et son corollaire complotiste.

Un peu d’histoire que n’enseigne pas les livres officiels

Lors de l’affaire Dreyfus, les anarchistes ont été les premiers à rallier l’appel de Zola, le célèbre J’accuse. Avec leurs cannes et leurs poings, ils ont mis en déroute les ligues antisémites qui tenaient la rue, tandis qu’au même moment la société « bien pensante » restait dans une sourde neutralité.

Dès lors, l’histoire du mouvement libertaire est associée, de par le monde, à la lutte contre l’antisémitisme et le fascisme : 1920, les anarchistes Ukrainiens mettent en déroute les armées blanches et nationalistes Ukrainiens responsables des pogroms. Dans les années 1930, en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne, le mouvement libertaire combat le nazisme et ses autres alliés fascistes. En Pologne, durant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la résistance, et protège des juifs. Un réseau similaire existera aussi en France en lien avec les anarchistes espagnols. Après guerre, le combat antifasciste des libertaires se déplace en Amérique latine.

Aujourd’hui encore les anarchistes et antifascistes radicaux grecs, allemands ou suédois s’affrontent aux militants néonazis qui veulent occuper l’espace public.



Un peu d’éthique

L’essence même de l’idéologie libertaires est le droit pour tous les êtres humains de vivre libre et à l’égal des autres : c’est dans son ADN politique. De fait, nous ne pouvons tolérer aucun raciste ou antisémite dans nos rangs.

Nous traiter d’antisémite, est aussi une infamie envers ces milliers d’anarchistes d’origine juive, dont nous revendiquons la filiation historique, qui se sont battu⋅e⋅s pour cet idéal et dont certain⋅e⋅s sont morts, assassiné⋅es dans les camps de concentration et d’extermination nazis, voir dans le ghetto de Varsovie.

Nous réfutons toute polémique stérile qui conduirait à nous traiter d’antisémite parce que nous dénonçons la colonisation menée par l’État d’Israël. Nous faisons une séparation nette entre la discrimination antisémite à combattre, et la critique anticolonialiste qu’il faut faire de l’État israélien.

Lors d’une manifestation ouvrière aux Etats-Unis, en 1909.

Stop aux amalgames nauséabonds

L’antisémitisme tue en France : les attentats contre l’école juive à Toulouse en mars 2012 et contre l’Hyper-Cacher en janvier 2015 sont des faits tragiques indéniables. Nous le combattons au quotidien, y compris lorsqu’il s’infiltre dans un mouvement social.

 
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