
En plein mouvement contre la réforme des retraites, après le passage en force du 49.3, la colère gronde et les regards étaient rivés ce samedi 25 mars sur la mobilisation contre les mégabassines. Une grande manifestation a eu lieu dans le Poitou pour défendre l’accès à l’eau comme bien commun et dénoncer l’illégitimité et l’absurdité écologique des bassines. 30 000 personnes ont convergé depuis l’Europe vers les villages de Sainte-Soline et Melle pour lutter contre l’un des nombreux projets de mégabassines dans les Deux-Sèvres. Elles ont fait face à un arsenal répressif et une violence inouïe de la part de la police et la gendarmerie sur place.
Les mégabassines (ou « réserves de substitution d’irrigation agricole ») sont des réservoirs d’eau artificiels, plastifiés et imperméables qui s’étendent sur 8 à 18 ha, qui permettent de pomper pendant l’hiver l’eau des nappes phréatiques et de la stocker pour irriguer les cultures l’été. Dégradation de la qualité de l’eau stagnante, évaporation majorée, non prise en compte du réchauffement climatique, et donc des sécheresses hivernales dans les études d’impact (...) Suite »
La journée du 23 mars était attendue par tout le monde, avec la crainte, ou l’espoir, que le passage en force du gouvernement ne provoque une forte démobilisation. Il n’en fut rien. L’espoir reste dans notre camp. Emmanuel Macron, plus isolé que jamais, est dans la nasse !
Son arrogante intervention mardi au « 13 heures » a même jeté de l’huile sur le feu. Le déni démocratique et le mépris présidentiel ont fait descendre dans la rue de nouvelles et nouveaux manifestant·es. Et la jeunesse, grande absente des premières semaines de lutte, est venue nettement renforcer les bataillons de son dynamisme. De manière totalement décentralisée, organisées par des structures syndicales et/ou des AG spontanées selon les localités, de (...) Suite »
En amont de la manifestation contre les bassines le 25 mars dans les Deux-Sèvres, un article sur la perception de l’eau dans nos sociétés modernes. S’appuyant sur un texte du philosophe Ivan Illich (1926 - 2002), cet article cherche à expliquer comment l’eau même, en tant qu’élément, s’est transformée d’un bien commun en un bien commercial et technique, à la fois dans son état physique, mais aussi dans l’imaginaire des citoyen·nes.
Bruxelles, 8 h 23. Sous un ciel lumineux, une foule s’agrège devant le Manneken-Pis. Venu·es de pays lointains, certain·es sont émerveillé·es, d’autres, sans doute déçu·es. Il est après tout, petit. Les regards se fixent d’abord sur le petit bonhomme, perché sur son podium culminant, avant de se tourner vers la fontaine en dessous. Une bassine d’eau construite en pierres noircies reflète les rayons du soleil levant. L’eau placide n’est que légèrement (...) Suite »
La grève annoncée pour le 7 mars va être massive. En attendant, des secteurs prennent de l’avance. Ici dans les Alpes, à la suite d’une assemblée générale, les salarié·es du site de Grand’Maison, la plus grande centrale hydroélectrique d’Europe, ont décidé d’occuper l’usine et ainsi de prendre le contrôle de la production. Des camarades du groupe de Grenoble sont allés à la rencontre des grévistes le 15 février. Valentin, délégué syndical CGT nous a expliqué les enjeux de ce mode d’action, qui ne s’improvise pas.
« Sur Grand’Maison, on occupe très rarement car c’est un très gros site de production, très difficile d’accès puisqu’il est sécurisé par le ministère de la défense. Par contre, pour d’autres types de production, on a l’habitude de le faire. Pour preuve, quasiment les deux tiers de la production des Alpes est à l’arrêt aujourd’hui, et aux mains des grévistes. » Le réseau électrique est un système complexe où la production doit impérativement être égale à la (...) Suite »
Quelle que soit l’issue de la motion de censure, il y a une fenêtre de tir à saisir. La crise politique crée une instabilité. L’instabilité procure des opportunités. Mais elle procure des opportunités pour toutes les forces politiques qui ont un intérêt à renverser ce pouvoir. Si l’on ne veut pas subir la situation il faut maintenir et amplifier la mobilisation.
Le 16 mars 2023, le gouvernement a utilisé l’article 49.3 pour faire passer en force sa réforme des retraites anti-sociale. Il manquait sans doute trop de voix de député·es inquiets du rejet massif du projet par leurs électeurs et électrices. Ce sont nos mobilisations d’ampleur qui ont ouvert une crise politique sans précédent. En effet, l’intersyndicale large a tenu. Les grèves ont été importantes, bien que trop peu souvent reconduites, les (...) Suite »
En France, les personnes racisées sont souvent cantonnées à des emplois salariés moins bien payés, plus pénibles, plus précaires, ainsi qu’à des carrières hachées. Le projet de réforme ne fera qu’aggraver le rapport déjà inégalitaire à la retraite pour les populations immigrées ou issues de l’immigration post-coloniale.
Qui dit bas salaires, dit basses cotisations et donc de plus faibles pensions. Repousser l’âge légal de départ à la retraite, c’est l’assurance de faire baisser ces dernières encore plus. En outre, en raison de la pénibilité des emplois occupés, il est souvent difficile de travailler jusqu’à 60 ans en bonne santé. Ajouté au caractère découpé des carrières, réunir les trimestres exigés pour une retraite complète devient un véritable calvaire. Tout cela pour (...) Suite »