8 mars : lancement de la marche mondiale des femmes




Tous les cinq ans, la marche mondiale des femmes, réseau qui a des groupes partout où des femmes se sentent concernées, organise des évènements féministes partout dans le monde. Elle œuvre toute l’année pour agir sur les causes de la pauvreté et de la violence envers les femmes.

Le lancement de la Marche mondiale des femmes (MMF) a lieu le 8 mars, journée internationale des (luttes des) femmes. Cette année, la caravane européenne partira de Turquie et du Kurdistan et arrivera le 17 octobre au Portugal. Le 24 avril sera marqué par 24 heures de solidarité féministe pour l’anniversaire de la catastrophe du Rana Plazza (effondrement d’un immeuble au Bangladesh qui a tué plus de 1 000 ouvrières surexploitées et sous-payées) et une agora féministe aura lieu les 6 et 7 juin à Nantes.

D’autres actions féministes seront organisées dans de nombreuses villes de France. Le 19 septembre, les femmes du bassin méditerranéen se rencontreront à Marseille. Au programme, cinq thèmes pour illustrer les inégalités et les violences dont sont victimes les femmes :

Migration et immigration : Les femmes sont de plus en nombreuses parmi les migrants, elles subissent les mêmes difficultés que les hommes face aux murailles des pays riches, et subissent aussi viols et prostitution pendant le voyage. En France, elles sont souvent régularisées comme épouses, comme accompagnantes de malades, sans statut propre, ou restent sans-papiers.

Extrêmes-droites et extrémismes religieux : Femmes saoudiennes qui n’ont aucun droit, femmes du Chili qui n’ont pas le droit d’avorter, enfermements sous du tissu, attaques contre les programmes scolaires promouvant
l’égalité, lesbophobie... les valeurs religieuses réactionnaires sont à l’offensive contre les droits des femmes.

Violences faites aux femmes : Viols, coups, mutilations génitales, mariages précoces, crimes dits d’honneur, insultes sexistes, harcèlement de rue, droit de cuissage... Chaque instant de la vie des femmes peut être le moment de la rencontre avec la violence patriarcale.

Souveraineté alimentaire et justice climatique  : Ce sont les capitalistes qui prennent les décisions, et les autorités économiques servent leurs intérêts. Elles sont responsables de la destruction des cultures vivrières, l’exploitation des travailleurs et des travailleuses sur les cultures d’exportation, le pillage des ressources naturelles, l’alimentation des conflits armés, la détérioration du climat dont les effets catastrophiques s’abattent sur les pays pauvres. Plus de pauvreté, moins de nourriture, des guerres avec leurs cortèges de viols, des catastrophes qui appauvrissent, dans toutes les situations de crise les femmes sont plus touchées que les hommes.

Travail et autonomie financière : Les femmes sont plus chômeuses, occupent plus les emplois à temps partiel, sont moins payées, ont des « carrières » discontinues, des retraites plus petites. Souvent condamnées au couple ou à la misère.

Chaque 8 mars, chaque 25 novembre, le constat est le même, les femmes sont maltraitées et discriminées. Partout, tout le temps... On fait quoi ?

Christine (AL Orne-Sarthe)

 
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