Tract UCL

Unissons-nous contre l’épidémie de licenciements




Depuis la fin du confinement, les annonces de licenciements et de fermeture de sites de production pleuvent. Dans l’automobile, dans l’aéronautique, dans le tourisme, dans la presse, dans les télécoms ou encore dans la restauration c’est sauve-qui-peut pour les profits, et les salarié·es à la poubelle ! Pourtant, les profits accumulés ces dernières années devraient largement permettre d’éponger les difficultés financières liées à la crise sanitaire. Seules nos luttes les feront reculer.

Renault, Ryanair, Airbus, Altice, Castorama, Nokia, … de nombreux grands groupes annoncent des licenciements pour les mois à venir. Mais c’est sans compter les milliers de petites boîtes qui vont faire de même sans les feux des projecteurs, les milliers de CDD non renouvelés, les milliers d’intérimaires lourdés sans ménagement. Ainsi, des millions de travailleuses et de travailleurs supplémentaires risquent de se retrouver au chômage, alors même que les conditions de perception de cette allocation ont été durcies récemment.

Un chantage insupportable

Alors que Renault annonçait mi-mai la fermeture de 4 usines, pour faire passer la pilule fin mai de la fermeture finalement d’une usine, Ryanair profite de la crise pour faire du chantage. Les patrons disent aux salarié·es : baisses de salaires ou licenciements, c’est vous qui choisissez ! Ce choix vicié vise bien entendu à faire accepter des baisses de salaires drastiques, alors que les licenciements viendront sans doute plus tard.

Mais tous disent la même chose : il n’y a plus d’argent dans les caisses, la crise sanitaire les aurait appauvris ! Pourtant, des profits ont été accumulés ces dernières décennies, pourtant, les milliardaires se portent bien…

Consommer plus pour soutenir les entreprises ?

La solution du gouvernement est toute trouvée ! Il faut consommer l’épargne accumulée pendant le confinement pour soutenir les entreprises. Notons déjà que de nombreuses personnes n’ont pas pu accumuler d’épargne, au contraire, la pauvreté a explosé ! Chômage partiel, non renouvellement de contrats, arrêt du travail au noir… le gouvernement fait semblant d’oublier toutes ces situations et se « contre-fout de l’urgence écologique ».

Et pour celles et ceux qui ont en effet pu mettre un peu d’argent de côté, est-ce vraiment à eux de soutenir les entreprises pour empêcher les licenciements ? De l’argent, il y en a dans ce pays, certains en ont même les poches pleines ! C’est là qu’il faudrait aller le chercher, pas les quelques centaines d’euros conservés ici ou là pour faire face aux coups durs.


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Une bataille large contre les licenciements et la précarité

Pour mettre un coup d’arrêt à cette vague de licenciements, il faut un mouvement large, ancré dans les boîtes concernées, mené par les travailleurs et les travailleuses. Une coordination de ces boîtes en lutte sera indispensable pour mettre un coup d’arrêt au patronat. Et ce mouvement doit inclure la question des travailleurs et des travailleuses précaires : hausse de l’allocation chômage, systématisation des CDI. Avec un mot d’ordre central : ce sont les salarié·es qui doivent décider.

Union communiste libertaire, le 8 juillet 2020

 
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