Tract UCL

8 mars 2024 - Face aux attaques du gouvernement, des droites et extrêmes droites : toutes en grève féministe !




Le 8 mars, c’est la journée internationale des luttes des femmes et, c’est une première, un appel intersyndical large à la grève ancre davantage les questions féministes dans les préoccupations syndicales.

Exploitées à la maison comme dans les entreprises, nous nous mettrons en grève ce 8 mars

Sous payés, déconsidérés, précarisés, et à forte pénibilité
(souvent peu reconnue) nos métiers sont pourtant essentiels
à la société. Les faibles salaires pénalisent d’autant plus
qu’ils entraînent un fort décalage au moment de la retraite,
aggravé par la réforme des retraites de 2023. La pauvreté
touche en particulier celles d’entre nous qui sont sans-papières, trans, racisées, mères solos, handicapées,
lesbiennes bies et intersexes… Elle nous rend plus
dépendantes d’un père, d’un mari, d’un patron harceleur,
agresseur, tueur. L’égalité salariale et la revalorisation des
secteurs dits féminisés sont des urgences féministes.

L’exploitation ne s’arrête pas à la porte de la maison. Le
travail reproductif pèse lourd sur nos épaules : tâches
domestiques et activités de care sont autant de travail
nécessaire au fonctionnement de la société, entraînant
charge mentale et éloignement de la sphère publique et ce
au profit des hommes, des patrons et de l’État.
Par la grève, montrons que le monde ne tourne pas sans
nous !

Siamo tutte antifasciste

Nous vivons en ce moment une période réactionnaire, où
fascisme et racisme pullulent. La Loi Immigration dont les
conséquences seront terribles pour les populations
immigrées et particulièrement les femmes en est l’exemple
parfait. Les idées masculinistes restent fortement
implantées voire augmentent chez les plus jeunes. Les
attaques contre les femmes de Mayotte (fermeture des
maternités, politique de stérilisation, suppression du droit
du sol, etc.) vont de pair avec la promotion au plus haut de
l’État du modèle hétéronormatif.

À travers l’emploi du
terme « ré-armement démographique », Macron a renvoyé
les femmes à leur fonction reproductrice mais pas
seulement : le gouvernement énonce entre les lignes qu’il
faut à la fois limiter l’immigration et soutenir la
reproduction des femmes blanches et des familles
hétérosexuelles françaises. Ces offensives réactionnaires
visent également toutes celles qui dérogent au modèle
patriarcal : trans, lesbiennes… Chaque attaque contre l’une
d’entre nous est une attaque contre nous toutes. Notre
défense est solidaire et collective.


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Contre toutes les guerres

Viols, destruction des systèmes de santé, déplacements
forcés, etc., les femmes et les enfants sont les premières
victimes des guerres. Que ce soient les Palestiniennes sous
les bombes israéliennes, les Iraniennes contre la dictature
ou les femmes du Rojava pour une société révolutionnaire,
ici ou ailleurs, nous luttons pour la vie et la liberté. Nous
dénonçons tous les crimes de guerre, les viols de guerre
quels que soient les bourreaux. Les combats des unes
nourrissent ceux des autres.

Nous militons pour un cessez le feu à Gaza, la libérations des otages israélien détenu par le Hamas et ceux, palestinien-es , détenu.es et torturé ;es dans les prisons israéliennes.
Notre sororité traverse les frontières.

Notre féminisme est libertaire, notre lutte est antifasciste, internationaliste et anticapitaliste

Comme les féministes argentines en lutte, nous disons :
« Nous faisons grève. Nous mettons en pratique le monde
dans lequel nous désirons vivre. »

Nos revendications immédiates :

  • L’égalité salariale ; contre les 28,5 % de salaires en moins qu’on nous impose et nos pensions inférieures de 40% à celles des hommes ;
  • le partage du temps de travail par sa baisse généralisée ;
  • le financement à la hauteur nécessaire et pérenne des centres de planning familiaux et des associations de soutien aux femmes victimes de violences ;
  • l’avortement accessible, libre et gratuit ainsi que la PMA pour toutes ;
  • l’accès aux parcours de transition libre, gratuit et inconditionnel ;
  • la régularisation de toutes.

Retrouvez ici l’appel unitaire à la grève féministe dont l’UCL est signataire.

Manifestation du 8 mars 2020 à Paris
photo : Jeanne Menjoulet
 
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