L’étincelle lycéenne ?




Après des années sans véritables mobilisations, les lycées semblent
se réveiller face à la loi travail. Depuis le 9 mars l’agitation ne cesse de monter. Le 17 mars, ils ont fourni le gros des bataillons des manifestations jeunes. Si, en souvenir du CPE, les regards se tournent principalement vers les facs, il se pourrait bien
que l’étincelle soit lycéenne !

En dehors de petites mobilisations éphémères (expulsion de Khatchik et Leonarda en 2014), les dernières mobilisations lycéennes remontent à 2010 pour les retraites. Le dernier mouvement lycéen proprement dit, c’était en 2008 contre Darcos. La mobilisation naissante contre la loi travail remet les compteurs à zéro.

Le 17 mars, les syndicats lycéens décomptaient 200 lycées bloqués, contre 100 le 9 mars. La mobilisation dans les lycées s’amplifie et se structure donc progressivement, plus rapidement que dans les facs.
Au delà du mouvement qui se construit, il y a donc l’espoir de voir naître une nouvelle génération militante. De nouvelles équipes semblent d’ores et déjà se constituer, comme à Nantes par exemple où une coordination interlycéenne s’est très rapidement constituée.

L’efficacité et l’ingéniosité de ces jeunes est surprenante et enthousiasmante pour l’avenir. Malgré l’absence de mouvement ces dernières années, les pratiques de luttes semblent
se réinventer rapidement. L’absence d’organisations politiques et syndicales dans majorité des lycées implique une certaine spontanéité des mobilisations lycéennes.

Mais les militants et militantes révolutionnaires ont aussi leurs rôle
à jouer pour transmettre aux lycéens les outils qui leur permettront
de s’auto-organiser et de mener leurs luttes le plus loin possible.
En revanche, il ne faut pas compter sur les syndicats lycéens (UNL, Fidl, SGL) pour impulser ces dynamiques d’autogestion. Nul doute que les lycées seront mobilisés le 31 mars, la difficulté sera de continuer malgré les vacances qui suivront !

Benjamin (AL Nantes)

 
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