Édito

Le corps des femmes, un terrain de guerre perpétuel




Dans la guerre qui oppose, depuis le 7 octobre, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens de la Bande
de Gaza à l’État d’Israël, les femmes paient, comme c’est malheureusement de coutume, un lourd tribu.

Le corps des femmes est la cible privilégiée des actes de guerre commis sur les populations civiles.
Le 14 novembre, un voile était levé sur les atrocités commises le 7 octobre, spécifiquement sur le corps des femmes : mutilations génitales et viols, souvent suivis de l’assassinat de la victime, sont recensés par dizaines.

Le 19 février, c’est une agence onusienne qui dénonçait « des cas de viols et d’agressions sexuelles commis sur des femmes et des filles palestiniennes détenues par les autorités israéliennes ». Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme s’est fait le relais de ces accusations. Aujourd’hui en Palestine, comme hier au Soudan, les femmes sont les premières victimes civiles de la guerre. Dans les deux camps,
des hommes, soldats, sûrs de leur bon droit, s’attaquent aux corps des femmes pour mieux humilier l’ennemi.
Il n’y a pas que dans les zones de conflit que les femmes sont victimes du patriarcat.

En France, le collectif #NousToutes s’est rassemblé le 8 février en mémoire des 900 femmes victimes
de féminicides commis depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron – rappelons que ce dernier avait fait de l’égalité entre les femmes et les hommes une « grande cause nationale ».
Pour ne plus invisibiliser les femmes et les violences qui leurs sont faites, mobilisons-nous toutes le 8 mars pour la grève féministe et faisons-en une grève reconductible jusqu’à l’abolition du patriarcat !

UCL, 23 février 2024

 
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