Clash jeunesse

Rentrée des classes, rentrée des luttes




Les étudiantes et les lycéennes s’apprêtent à amorcer une nouvelle année avec au programme : précarité, pression, impréparation sanitaire et manque de moyens.

Rentrée rime avec précarité

Chez les étudiantes ce sera une nouvelle rentrée de galère pour se nourrir ou se loger. La suppression du repas à 1 euro pour toustes et les bourses trop faibles risquent de laisser dans une précarité alimentaire beaucoup d’entre nous. Quant au logement c’est chaque année plus difficile d’en trouver. Trop peu de place en CROUS, insalubrité, loyers trop élevés, beaucoup se tournent vers les logements privés. Mais de ce côté les loyers ne cessent d’augmenter et les justificatifs de garants demandés par les propriétaires sont toujours plus nombreux. Justificatifs souvent basés sur des critères racistes ou LGBTIphobes, compliquant l’accès au logement pour des jeunes déjà discriminé es au quotidien.

Pour les lycéennes précaires et leurs familles le ministre Jean-Michel Blanquer s’est récemment illustré par son mépris de classe en suggérant que l’allocation de rentrée était utilisée pour acheter « des écrans plats » plutôt que des fournitures scolaires…

Impréparation sanitaire

Dans nos lieux d’études, le protocole sanitaire reste insuffisant et le gouvernement mise sur une vaccination générale sans s’en donner les moyens. Frédérique Vidal avait promis dès la fin de l’année dernière la mise en place de points de vaccination aux abords des campus, promesse non tenue dans une majorité de facs.

La vaccination doit aussi s’accompagner d’un protocole sanitaire à la hauteur. Sans jauge, les amphis risquent d’être surchargés, de même pour les classes de lycées pas assez nombreuses pour accueillir tout le monde dans de bonnes conditions. Le manque de personnel, de matériel et de bâtiments se fait toujours ressentir après un an et demi de pandémie.

Comme pour la précarité étudiante, cette impréparation résulte de coupes budgétaires et de réformes au service d’une gestion capitaliste des facs et des lycées faisant des économies à tout prix au détriment de l’intérêt général. C’est aussi une gestion autoritaire qui impose des mesures contradictoires et insuffisantes, alimentant un complotisme ambiant, dangereux pour toustes.

Face à l’abandon : mobilisation !

Cette rentrée marquée par la précarité étudiante et l’impréparation sanitaire montre bien que la jeunesse ne devait rien attendre des politiciens, et au contraire se mobiliser. Les pistes de lutte et de revendication sont nombreuses parmi lesquelles :

  • L’abrogation de la Loi de Programmation de la recherche et l’arrêt du financement des Établissements Publics Expérimentaux qui en découlent
  • Un investissement massif dans les lycées et facs publiques
  • La gratuité du CROUS et du restau U
  • La mise en place d’un salaire étudiant
  • La réquisition du matériel de vaccination

Les syndicats étudiants restent pour cela un outil à investir. La mobilisation interprofessionnelle du 5 octobre sera également l’occasion de porter ces revendications et de s’organiser collectivement en autogestion pour les arracher.

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