Les crises sont toujours l’occasion, pour les capitalistes, de promouvoir des mesures de contrôle des populations. Présentées comme provisoires, elles finissent par être instituées dans des lois ou des habitudes.
Le manque de masques, de tests, de respirateurs durant la pandémie a remis sur la place publique le débat sur les dangers de la mondialisation capitaliste et de l’affaiblissement industriel du territoire national. Tous les partis politiques se lancent dans une surenchère « souverainiste » qui semble de bon sens. Mais la logique d’une économie concurrentielle n’est pas amendable : concentration du capital et recherche du profit maximum resteront les moteurs du capitalisme… jusqu’à sa chute.
Dans le quartier Bottière à Nantes, en plein confinement, un groupe d’habitantes et d’habitants s’organise pour partager l’information, s’entraider et maintenir une vie de quartier. L’animation d’un groupe de personnes via un réseau social numérique met en lumière des problématiques de communication, de gestion des conflits au sein du groupe. Retour d’expérience.
Le fait que les personnes âgées soient plus susceptibles de contracter le Covid-19 n’explique pas à lui seul le formidable taux de mortalité dans les Ehpad. La privatisation forcenée de l’État et les coupes budgétaires payées par les salarié·es et les personnes résidentes sont également responsables de la dégradation de la qualité des soins et du manque de matériel et de personnels.
La parole aux paysannes et paysans qui ont créé récemment un groupe de travail Agriculture au sein de l’UCL.
La pandémie de Covid-19 est exceptionnelle par son ampleur comme par ses conséquences, encore incertaines. L’actualité laisse envisager une aggravation de l’instabilité politique dans plusieurs pays et voir converger politiques autoritaires et mouvements franchement fascisants dopés par la situation actuelle.
Dans les squats de Bordeaux, “les personnes vont mourir de faim, pas du Covid 19” titrait Le Monde du 2 avril 2020 pour montrer la situation catastrophique des populations les plus démunies sur la métropole bordelaise. Comme ailleurs, l’état d’urgence sanitaire et les mesures de confinement n’ont pas du tout pris en compte le devenir des personnes vivant dans l’extrême pauvreté et subsistant de l’économie parallèle.
Michel Onfray revendiquait il y a quelques années l’étiquette de libertaire. Quiconque prend la peine d’analyser sérieusement ses prises de positions depuis le milieu des années 2010 peut constater la dérive confuse qu’il a opéré. C’est un ennemi de classe qui multiplie les interviews dans les médias d’extrême droite et a rejoint ouvertement le camp souverainiste.
Additionner sans fin les « scalps » de djihadistes, cela aide-t-il l’Afrique de l’ouest à aller vers une solution politique et sociale aux conflits qui la déchirent ? Non. En revanche, l’opération Barkhane sécurise l’uranium nigérien et conforte la tutelle de la France sur des gouvernements vassalisés et discrédités.
Avec le confinement et l’impréparation complète de l’État, les partenariats public-privé avec les Gafam ou avec de « jeunes start-ups innovantes de la high-tech dans l’Hexagone » se multiplient et se renforcent. Éducation nationale, enseignement supérieur, hôpitaux : tous nos services publics sont menacés.
Indépendantisme touareg, manipulations des services algériens et libyens, implantation du djihadisme, persécution des Peuls, extraction de l’uranium, quadrillage par l’armée française, corruption et crise économique… Les clivages au Sahel sont plus complexes qu’une « guerre du Bien contre le Mal ».
Les services de messagerie électronique grand public sont souvent critiqués pour leur manque de sécurité, quand ils ne sont pas carrément accusés d’espionnage. Le militant et la militante avertis leur préfèreront des alternatives comme ProtonMail.
Vous les avez peut-être vu passer dans la rue ou dans les spots gouvernementaux rendant hommage aux « héros du quotidien » : confinement ou non, les livreuses et livreurs à vélo ou en scooter n’ont pas cessé de rouler. Le cas de ces salarié·es de plateformes est assez symptomatique des opportunités que la crise peut représenter pour les entreprises.
Cela fait déjà dix ans que le Clic-P fait bouger les lignes, à la fois dans le syndicalisme et dans le secteur du commerce. Un livre raconte ses batailles, les épreuves et les contradictions qu’il a dû surmonter.
Grâce à la crise du coronavirus, la direction du groupe teste grandeur nature des réorganisations qu’il lui plairait bien de pérenniser. Au centre des enjeux : supprimer des emplois, notamment à la distribution. Pour cela, La Poste promet aux factrice et facteurs de ne travailler qu’un samedi sur quatre... sans dire la vérité sur les dégâts sociaux.
Changer le monde nécessite de lier empowerment individuel (comprendre et reprendre prise) et empowerment collectif (lutter pour transformer les structures sociales). Dans une époque dominée par l’esprit néolibéral où les luttes collectives peinent à obtenir des victoires, il est tentant de se replier uniquement sur des stratégies liées aux comportements individuels. Cette question traverse deux ouvrages récent : La Révolution féministe, d’Aurore Koechlin, et La Conjuration des ego, d’Aude Vidal.
À la manifestation féministe du 8 mars, le collectif Némésis s’est illustré en affichant des banderoles anti-immigration avant d’être écarté du cortège. Une de leurs membres est militante à l’Action française : retour sur les rapports entre ce mouvement d’extrême-droite et le féminisme.
Ces derniers mois, les journaux de confinement ont fleuri : des contes de confiné·es dans une maison de campagne contemplant avec nostalgie des couchers de soleil. Mais un détenu nous conterait-il le ballet des rats dans sa cour de promenade ou les conditions de son incarcération ? Il est temps de faire le point sur la situation carcérale en temps de pandémie.
La situation sanitaire a exacerbé les problèmes déjà existant parmi les populations autochtones, provoquant pénuries et isolement. Loin de les résoudre, les actions des autorités vont dans le sens inverse : l’autorisation d’un nouveau méga-projet minier.
Tandis que s’enchaînent les tribunes et grands discours sur le « monde d’après », les efforts militants se sont déployés pendant le confinement pour organiser la solidarité alimentaire et le soutien à l’agriculture locale. Mais les paysannes et paysans n’ont pas attendu aujourd’hui pour lutter contre l’industrie et pointer la nécessité de l’autonomie alimentaire.
오일팔. En français, on dirait : « o – il - pal ». Trois chiffres qui forment la date du 18 mai 1980, quand débuta le soulèvement de la ville de Gwangju, aujourd’hui sixième ville de la Corée du Sud, dans la province du Jeolla, au sud-ouest de la péninsule. Cette année-là, pour protester contre l’instauration de la loi martiale et la répression politique systématique s’abattant sur les opposants du dictateur Chun Doo-hwan, toute la population de la ville a tenu tête aux militaires au pouvoir. Le tout en réalisant au passage cinq jours d’autogestion totale dans une ville en état de siège.
Sorti en 2013, Utopie du logiciel libre de Sébastien Broca retrace l’histoire du mouvement du logiciel libre, son impact dans la société, et les possibles qui émergent grâce à l’activisme de ses acteurs et de ses actrices.
Au carrefour de la théorie politique et de l’histoire de la Révolution russe, Staline, Trotski : l’héritage de Lénine, paru aux éditions Spartacus, offre une critique au vitriol du rôle des bolcheviks dans cette révolution.
Le saviez-vous ? De très nombreuses femmes ont joué un rôle capital dans l’histoire des innovations du numérique. Les toutes premières personnes à avoir programmé un ordinateur sont... six femmes. Mais les « Eniac girls » comme on les appelle (ô le beau surnom qui infantilise et qui invisibilise) n’ont jamais eu la reconnaissance institutionnelle à laquelle elles auraient droit. Et c’est systématique ; lorsque des avancées sont dues à des femmes, celles-ci ne sont pas mentionnées. Si les informaticiennes et informaticiens d’aujourd’hui ont entendu parler de Grace Hoper, d’Ada Lovelace... pour les autres, ce livre apporte des informations centrales à qui veut en finir avec le mythe d’une discipline entièrement masculine.
Les machines vont-elles dominer le monde ? Quand cela arrivera-t-il ? L’humanité sera mise sous tutelle un jour : réalité ou science-fiction ? Si les réponses à ces questions vous semblent évidentes, ce livre est pour vous.