Edito : Kobanê n’est pas morte




Alors qu’on annonce le triomphe de la barbarie
en Orient, qu’on fait planer la peur de l’attentat sur nos villes à grands coups de « Vigipirate renforcé », il semble bien que l’espoir se lève
à l’est. Et l’espoir c’est la gauche kurde, à Kobanê notamment, qui combat l’obscurantisme et défend un espoir d’émancipation sociale et politique.

Mais les combattantes et combattants de Kobanê ont appris à ne pas trop compter sur les champions autoproclamés de la liberté, les croisés des droits de l’Homme, qui ont été si prompts, ailleurs, à sauter dans leurs chars pour « libérer » un peuple.

Au lieu de cela, la Turquie d’Erdogan attend patiemment la chute du symbole de la résistance kurde, comme Staline devant Varsovie, pour pouvoir ensuite prendre possession du Kurdistan syrien sous prétexte de bloquer l’avancée de Daech. Elle réprime et tue plus d’une trentaine
de personnes qui manifestaient en solidarité avec Kobanê, empêche l’arrivée de renforts ou d’armes et laisse les réfugiés à la charge des communes kurdes voisines.

Quant à l’Oncle Sam, après avoir regretté tout haut la chute imminente de la ville héroïque, il s’est résigné à venir en aide à ces gauchistes qui n’ont pas l’air de vouloir se contenter du rôle de martyrs.

Nous savions qu’il ne faut rien attendre des gouvernements et
des possédants, que les opprimés en lutte ne peuvent compter que sur le soutien des autres opprimés du monde.

C’est à nous de faire vivre cette solidarité internationale ! Une solidarité politique mais aussi une solidarité financière et matérielle. Kobanê vivra.

Alternative Libertaire, le 1er novembre 2014

 
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