Editocratie : Caroline Fourest, côté pile de l’islamophobie




Caroline Fourest a considérablement contribué à rendre l’islamophobie acceptable pour la gauche. Son discours est l’envers de celui de Soral, les deux cotés complémentaire d’un même propos raciste.

Chahutée à la fête de l’Humanité, Caroline Fourest s’est à nouveau distinguée par le mensonge et la diffamation en déclarant s’être violement faite agresser par des « islamistes ». Il s’agissait en fait d’un rassemblement de militants antiracistes et pacifiques venu lui remettre son « Y’a Bon Award » et qui se sont heurtés au service d’ordre. Les militants y ont eu la joie d’entendre des propos du type « allez-vous faire exciser ».

Fourest affiche un discours de gauche responsable, par exemple en dénonçant le FN d’un coté, et déclarant de l’autre que donner le droit de vote aux étrangers est une erreur risquant de faire monter la xénophobie (sic). Préférant faciliter les naturalisations françaises, elle reste fidèle à l’idéologie assimilationniste, qui veut que toute émancipation et accès au droit passe par un renoncement à tout attachement culturel passé.

Dans son livre Tirs croisés sorti en 2003, dans lequel elle affirme critiquer tous les intégrismes, elle analyse au final l’intégrisme musulman comme plus dangereux que les autres !

Un racisme acceptable pour la gauche

Ce livre correspond à une sorte de laïcisation du choc des civilisations, ce qui passe mieux en France que le discours Bushien de croisade contre la mal. Par la suite dans Frère Tarik, Tarik Ramadan sert à nouveau d’épouvantail, présenté comme un crypto-frère musulman participant à l’islamisation de l’Europe par les voies réformistes que la faiblesse de nos démocraties permet.

A l’instar de Soral, Fourest dresse le portrait du méchant musulman intégriste à réprimer qu’elle oppose au bon musulman modéré. Elle participe ainsi à diviser les travailleurs et les militants en diffusant une forme light d’islamophobie en direction du « peuple de gauche ». L’un et l’autre, idiots utiles de la classe dominante, somment les musulmans de choisir leur camp, le bon choix passant par l’assimilation..

Nicolas Pasadena (AL Montreuil)

 
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