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Solidarité avec les grévistes de la Fonderie De Bretagne




Les travailleurs et travailleuses de la Fonderie De Bretagne près de Lorient sont entrés dans le dur de leur mouvement depuis le mardi 27 avril. L’étincelle ? Un comité stratégique sur la filière automobile, à la suite duquel Bruno le Maire a annoncé la mise en place d’un fond d’aide de 50 millions, pour … « accompagner la reconversion des salariés licenciés dans la filière automobile. » Une annonce qui traduit l’acceptation des licenciements par le gouvernement.

La goutte qui fait déborder le vase pour les 350 salarié.es de la Fonderie, usine appartenant à Renault et menacée de fermeture, qui vivent depuis des mois dans la peur des licenciements. Car si le gouvernement s’apprête à sortir 30 millions d’euros pour « accompagner la reconversion » des salarié.e.s du secteur automobile, (Renault et Stellantis apporteront 10 millions chacun) c’est bien qu’il à déjà renoncé à faire pression sur Renault pour empêcher les licenciements [1]

Le 11 mars, Renault avait annoncé son intention de chercher d’ici le mois d’août un repreneur « plus à même de pérenniser les activités et les emplois et d’adapter l’outil industriel aux évolutions du secteur », selon le communiqué de la direction. Mais derrière le flou du discours de la direction, il est clair que Renault est prêt à fermer l’usine.

Les travailleurs de la Fonderie de Bretagne n’ont rien à attendre d’un État qui laisse Renault licencier, après que le groupe se soit gavé de bénéfices, ces derniers atteignant la somme de 25 milliards d’euros sur les dix dernières années. De même, il est évident aussi que les paroles du ministre Le Maire sur la nécessaire relocalisation ne sont que des voeux pieux face à l’intransigeance patronale sur la réduction des coûts et la compétitivité.

Une riposte immédiate, une tradition de lutte

Le lendemain des annonces de B. Le Maire, l’usine était bloquée par les grévistes - largement majoritaire - et la direction retenue dans ses bureaux jusqu’à 22h30. Une mobilisation massive, rapide et dure qui a déjà payé en 2009 [2] . A l’époque les salarié.es avait mené.es une bagarre exemplaire : des manifestations de plusieurs milliers de personnes, une grève de plusieurs jours massive, des actions coups de poings… Les salarié.es de la Société Bretonne de Fonderie Mécanique (SBFM), alors sous-traitante de Renault, avaient ainsi gagné leur réintégration au sein du groupe Renault, sous le nom Fonderie de Bretagne.

Aujourd’hui, il est évident que pour augmenter ses chances de victoire la lutte doit se mener au niveau de toute la filière automobile en France et déborder le cadre de cette dernière avec un enjeu social, économique et écologique fort. C’est le sens du 6 mai, journée de grève appelée par la CGT, avec deux rassemblements nationaux au Mans (Sarthe) et à Douvrin (Nord Pas de Calais).

Les travailleurs et travailleuses de la Fonderie de Bretagne ont bien raison de se battre contre les licenciements. Ce n’est pas aux salarié.es de payer les pots cassés, alors que patrons et actionnaires se sont gavés de profits et d’argent public. Les grévistes de la Fonderie sont un exemple pour tous et toutes les travailleurs.euses du secteur automobile et plus largement pour toutes celles et ceux qui sont actuellement menacé.es par les licenciements. Ils vont avoir besoin de toute notre solidarité !

Une cagnotte est ouverte sur leetchi à l’initiative de la Cgt FDB :
https://www.leetchi.com/c/soutien-aux-salaries-de-la-fdbex-sbfm

 
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