People & Baby : Solidarité avec nos camarades contre les patrons et la justice bourgeoise.




En 2006 la Ville de Paris décidait, dans le cadre de la libéralisation des marchés publics, de sous-traiter au privé cinq établissements d’accueil du jeune enfant à la société People & Baby. La halte-garderie Giono dans le 13e arrondissement, alors sous régime associatif, passait ainsi dans les mains du privé avec les conséquences qu’on imagine : détérioration des conditions de travail et conséquemment de l’accueil des enfants. La rentabilité est à ce prix.

Cinq des salariées décidèrent alors de monter une section syndicale CNT et inaugurèrent la naissance de leur section par une journée de grève. C’en était trop pour les patrons et la Ville de Paris. S’en suivirent des mesures d’intimidation et de discrimination syndicale, de mises à pied et enfin de licenciements. En réponse la solidarité syndicale fut exemplaire : manifestations, occupation du siège. La lutte fut largement relayée et appuyée au niveau régional, ce qui permit aux camarades de ne rien lâcher.

Il fallut attendre 7 ans à nos camarades pour enfin gagner devant les Prud’hommes en novembre 2017, notamment grâce aux éléments portés par l’Inspection du travail qui prouvaient la discrimination envers les salariées qui n’avaient pour seul tort que de s’être organisées et syndiquées. Après tant d’années de galère et de précarité, elles avaient enfin été reconnues dans leurs droits et indemnisées du préjudice financier et moral qu’elles avaient subi.

People & Baby, l’entreprise de Christophe Durieux et d’Odile Broglin, entendait bien ne pas laisser passer l’affront et, sans doute pour éviter que ce jugement donne de mauvaises idées à d’autres salariées du groupe, a fait appel des condamnations.

Dans des conditions ubuesques du fait de la crise sanitaire – une seule juge au lieu de trois – le 1er juillet 2021, l’entreprise obtient gain de cause en appel : la Cour annule la décision des Prud’hommes, reprend l’ensemble de l’argumentation patronale, valide tous les licenciements discriminatoires et condamne Assia, Cindy, Virginie et Sophie au remboursement des indemnités obtenues en première instance. Les camarades doivent restituer l’ensemble des sommes obtenues en première instance pour un total de 145 000€. La justice de classe a parlé !

Nos camarades ont décidé de continuer à se battre et de se pourvoir en Cassation. En attendant c’est la précarité qui les guette.

Pour les soutenir dans ce combat le syndicat CNT Santé-social RP a ouvert une cagnotte en ligne : https://www.cotizup.com/cnt

Les dons peuvent également se faire directement par chèque (indiquez au dos du chèque « soutien people and baby ») à l’ordre de : CNT SSCT-RP 33 rue des vignoles 75020 Paris

La solidarité est notre arme !

An injury to one is an injury to all (Une attaque contre une est une attaque contre toutes)

Union Communiste Libertaire, le 25 octobre 2021

 
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