Édito : La France, dealer dupé




L’annulation, par l’État australien, d’un contrat d’armement avec l’industrie française, au sujet de la livraison de douze sous-marins, est révélatrice d’une course mortifère qui ronge le monde.

D’un côté un coup de billard diplomatique à trois bandes entre grandes puissances (États-Unis et Chine en tête) traduisant la montée en charge des rivalités guerrières sur fond de protectionnisme économique. Cette course à l’armement se manifeste par des investissements militaires croissants et par des innovations de plus en plus meurtrières, notamment autour de la robotique et de l’intelligence artificielle.

De l’autre, un dealer d’armement doublé par un concurrent. La France est le troisième trafiquant mondial d’armes. Parmi ses clients, nombre de pays en guerre comme les Émirats arabes unis ou l’Arabie saoudite qui bombardent le Yémen et assassinent des civils par milliers. Ou encore l’Égypte et le Liban qui utilisent ces armes contre leur population.

Les éditorialistes de la presse bourgeoise ont largement ignoré cet aspect des choses pour se lamenter de « l’humiliation diplomatique » ou les conséquences en termes d’emploi de cette rupture de contrat.

A ce titre, l’industrie militaire française, « le fleuron national », biberonnée aux subventions publiques, est une honte  ! C’est bien là l’aspect principal de cette affaire. Alors que la crise du Covid a révélé les conséquences désastreuses de la désindustrialisation, il serait temps d’envisager une politique industrielle au service des besoins de la population et de l’environnement.

Union communiste libertaire, le 26 septembre 2021

La France est le troisième trafiquant mondial d’armes.
cc Naval Group
 
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