Antifascisme

Forums sociaux antifascistes : mieux connaître l’extrême droite pour mieux la combattre




Le 12 novembre se tiendront à Villeurbanne les Forums sociaux antifascistes (FSA), une journée de débats et de conférences pour rappeler l’importance de la lutte contre une extrême droite qui accroît toujours plus son influence et sa violence. Parmi ses cibles, les personnes racisées, les personnes LGBTI et les militant.es de gauche, dont celles et ceux de l’UCL.

Lyon, la « capitale des Gaules », est surtout connue aujourd’hui pour être la « capitale des fascistes ». C’est donc à proximité de cette ville, à Villeurbanne, qu’auront lieu les Forums sociaux antifascistes le dimanche 12 novembre, à l’initiative du collectif « Fermons les locaux fascistes ». Ce collectif, dont l’UCL est partie prenante, lutte pour la fermeture de lieux tels que le bar La Traboule ou la salle de boxe l’Agogé, connus pour rassembler les membres d’organisations ouvertement fascistes et racistes. Au programme de la journée, des discussions et des débats autour de différents thèmes tels que l’extrême droite au pouvoir, son rapport au patriarcat, les outils de propagande qu’elle utilise et comment lutter contre.

Dans les rues comme dans l’hémicycle, l’extrême droite en France gagne du terrain. Cette extrême droitisation a même pris place au sein de l’État depuis qu’un ministre, Gérald Darmanin, ancien de l’Action française, s’est installé dans un ministère aussi sensible pour nos libertés collectives que le ministère de l’Intérieur.
C’est aussi la première fois en France qu’un parti d’extrême-droite, le Rassemblement national, a réussi à obtenir autant de sièges à l’Assemblée nationale lors des dernières élections législatives. Cette arrivée funeste au sein du pouvoir législatif a mis en lumière les convergences idéologiques et les alliances de circonstance entre le parti d’Emmanuel Macron et celui de Jordan Bardella. Une convergence apparue au grand jour à l’occasion de l’accès à la vice-présidence de l’Assemblée nationale de deux candidats RN permis entre autres par la majorité présidentielle.

Si cette arrivée au sein du pouvoir politique est relativement récente, la présence de l’extrême droite dans nos rues est, quant à elle, bien plus ancienne. Et Lyon l’une des villes dans laquelle elle s’est le plus développée, au point de ne plus avoir à se cacher.

Il n’est pas rare, depuis plus de dix ans, de voir citer la ville de Lyon comme le laboratoire de l’extrême droite française. Cela peut paraître étonnant car le Front national, et maintenant le Rassemblement national, ne font pas un gros score aux différentes élections locales (8,97 % au 1er tour des dernières élections législatives).
Pourtant, c’est bien à Lyon que naissent, se développent (et disparaissent pour certains) de nombreux groupes fascistes et néo-nazis. Il en est de même avec les tentatives, rarement pérennes, d’ouvrir des locaux accessibles au public : Lyon sert de rampe de lancement et de formation à de nombreux militants d’extrême droite. Comment expliquer un tel développement de ces groupes et les cycles de violence qui l’accompagnent ?

Même si Lyon est souvent identifiée comme la capitale de la Résistance, elle n’en a pas moins collaboré et en a gardé certaines traces. Ce n’est donc pas une surprise si Lyon hérite depuis des années de tout ce que peut compter de groupes l’extrême droite : pseudo syndicat étudiant (GUD, Cocarde étudiante), Action française, Identitaires (Génération identitaire puis Remparts), nationalistes révolutionnaires (Lyon Populaire), école de cadres identitaires (ISSEP de Marion Maréchal). Elle a aussi dû combattre des tentatives d’unité des différents groupes comme le Bastion social et des ouvertures de locaux au public (Bunker Corps, Pavillon Noir).
Grâce à la mobilisation de collectifs unitaires et des habitant.es, la plupart de ces locaux ont fermé. Seule la Traboule des Identitaires et sa salle de sport l’Agogé restent ouvertes ; l’UCL et ses allié.es continueront sans relâche de lutter contre ces groupuscules.

L’organisation des FSA trouve donc naturellement sa place dans la stratégie de l’UCL de construire des cadres unitaires et d’organiser des réunions publiques, avec pour leitmotiv : comprendre pour mieux lutter.
Retrouvez-nous aux FSA le 12 novembre au CCVA de Villeurbanne (programme accessible sur le compte X de « Fermons les locaux fascistes » : https://twitter.com/FrmLesLocFascst). Siamo tutti e tutte antifasciste !

GL Lyon


Antisémitisme ou islamophobie, dur de choisir

À l’extrême droite le positionnement sur le conflit israélo-palestinien divise, en effet si les partis institutionnels comme le RN et Reconquête se sont positionnés clairement en soutien d’Israël tout comme les identitaires, ce n’est pas le cas des groupuscules néofascistes ! En effet les militants du GUD, de Lyon populaire ou bien d’Animus Fortis (groupuscule de Bourges) ont repris et décliné un slogan du GUD des années 1990 « à Paris comme à Gaza, Intifada ».

Si ce soutien peu paraître étonnant il s’explique notamment par un antisémitisme très marqué, notamment par l’empreinte de François Duprat un des penseurs antisémites de la mouvance.
Enfin il existe aussi une troisième voie à l’extrême droite qui renvoie dos à dos Israéliens et Palestiniens via le mot d’ordre « ni keffieh, ni kippa » qui regroupe principalement des royalistes et des catholiques intégristes qui militent pour la rechristianisation de la « Terre Sainte » ou prônent l’indépendance des nationalistes européens.

Pour aller plus loin, lire « La guerre Israël-Hamas divise l’extrême droite française », sur le site Streetpress.com.

 
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