Communiqué

La ZAP de Pertuis évacuée !




Hier matin, 29 juin 2022, à 7 heures, plusieurs compagnies de Gendarmerie mobile investissent la Zone A Protéger de Pertuis - ou Zone à Patates - sans que les habitant-es puissent ni se remparer, ni se réfugier dans les arbres et autres dispositifs de défense qu’iels avaient construits.

Les accès aux bâtiments de la ZAP sont rapidement murés, les abords verrouillés par les gendarmes et la circulation aux ronds-points filtrée toute la journée, pour prévenir tout rassemblement.

Pourtant largement absente des lieux, la Presse régionale de ce jour met en avant l’efficacité des milices de l’Etat, leur gestion « sans accrochages » de l’évacuation de squatteurs « sans droits, ni titres ». Elle omet toutefois de mentionner le gazage en règle des Zapatatistes moissonnant leur blé dans leur champ, en fin d’après-midi. Elle omet encore d’évoquer la destruction gratuite des vergers et potagers plantés par les militant-es, sympathisant-es, habitant-es de toute la région de Pertuis. Les gendarmes écrasant des plantations fruitières, maraîchères … Le symbole d’un monde qui vient.

Elle omet surtout de parler des raisons de l’existence même de la ZAP. Roger Pellenc, ci-devant maire autocrate de Pertuis, non content d’occuper avec ses entreprises plusieurs dizaines d’hectares d’une zone industrielle voulue et conçue par lui, en veut toujours plus.

Avec un mépris total pour la politique de sécurité alimentaire de la Métropole Aix-Marseille, soutenue au même moment par sa présidente Martine Vassal, et en complète illégalité avec les dispositions « zéro artificialisation » prévues dans la loi Climat et résilience, l’insatiable octogénaire et millionnaire Pellenc, veut encore bétonner 86 hectares des terres les plus fertiles de la région PACA.

Toujours illégalement, celui-ci avait déjà attaqué les habitant-es à coup de bulldozer, tenté de faire investir les lieux par « sa » police municipale, tout en se défendant devant les caméras de France 3 de tout conflit d’intérêt entre son projet d’extension de la zone industrielle et le fait d’en consacrer 40 à ses propres entreprises…

Bétonner ces terres, c’est réduire encore l’autonomie alimentaire, c’est détruire encore le paysannat, c’est imperméabiliser des sols périlleusement inondables en bord de Durance, c’est interdire aux générations futures tout espoir de vivre dans des lieux sains, diversifiés, habités intelligemment, vivants…

Les collectifs et associations de toute la région sont solidaires de la ZAP et de son combat – Confédération paysanne, COLL-E-C, UCL, ATTAC, Terres vives Pertuis, Longo Maï, FSE, Les Soulèvements de la terre …

La lutte doit continuer pour empêcher que ces terres ne disparaissent sous le ciment, le bitume et les magasins inutiles ! Habitant-es, occupant-es, militant-es, tous et toutes nous devons rester mobilisé-es ! Ici, comme ailleurs, le combat de la ZAP, c’est le combat pour la vie !

L’Union Communiste Libertaire, le 4 juillet 2022

 
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