Bilan Macron

Bilan Macron #4 : Greenwashing et fausses promesses




Macron élu en 2017 a voulu faire de l’écologie un symbole, d’abord de son ambition internationale – « Make the planet great again », « Champion de la Terre » en 2018. Après la médiatique nomination de Hulot, l’arrêt de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’annonce de la neutralité carbone de la France d’ici 2050 et le très banquier One Planet Summit pour les accords de Paris, les attentes ont vite été déçues : ce n’était que symbolique, pur outil de communication.

De l’argent pour l’apparat des sommets, mais pas pour empêcher le changement climatique, et surtout sans demander le moindre effort aux capitalistes. Car dans le système macroniste, ce sont les classes populaires qui triment, qui galèrent et qui paient pour le pillage de la planète par le capital.

Faire payer la transition aux plus précaires

Pic de cette politique, la taxe carbone a fini par mettre le feu aux poudres. Alors que ses gouvernements successifs n’ont fait que détruire le service public, en particulier dans les zones rurales, des millions de personnes ont été obligées de payer encore plus pour pouvoir se déplacer. Pendant ce temps, les plus gros pollueurs se portaient mieux que jamais grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune. Face au mépris affiché, des centaines de milliers de personnes ont pris la rue pour demander à ce que la bourgeoisie soit responsable de ses actes.

Réprimer la justice sociale et écologique

La déception a alors aussi été brutale : la répression à tous crins s’est abattue dès 2018 sur Notre-Dame-des-Landes, sur les gilets jaunes, puis sur les mobilisations aux Antilles pour la justice contre le chlordécone. L’ennemi est clair, ce ne sont pas les pollueurs, ce sont les contestataires de la fausse politique écologiste de l’État macroniste, même au sein de sa Convention citoyenne pour le climat, gadget démocratique vite défaussé. Le quinquennat à venir verra sans doute l’amplification des mouvements sociaux pour réclamer la fin de l’inaction de l’État (condamné deux fois sous Macron) et imposer enfin des mesures d’urgence. Face à cela, rien ne présage d’une autre attitude que celle qui a conduit à la création des gendarmes de la cellule Demeter pour surveiller anticonstitutionnellement les militants et militantes écologistes et les réprimer selon le bon plaisir de l’agro-industrie.

Le solutionnisme technologique comme seul horizon

Nous n’oublions pas que pour Macron, la solution réside dans le progrès technique d’une croissance « verte », portée par la propreté illusoire du gaz et du nucléaire, donc du tout-électrique (voiture, domotique, nouvelles technologies). Cette stratégie aura amené la France à s’allier avec des gouvernements d’extrême droite en Europe qui mènent la même politique fossile que dénonçait Macron à son début de mandat. Aucun espoir qu’elle empêche les problèmes écologiques de se multiplier puisqu’elle a pour but assumé un modèle productiviste qui entraînera toujours plus de pesticides, de déchets, de gaspillage d’énergie, de pillage des ressources. Son seul objectif reste et restera l’enrichissement de la bourgeoisie, au détriment du sort des peuples du monde entier.

L’Union communiste libertaire, commission écologie, le 28 avril 2022.


Tous les bilans de Macron I, avant d’attaquer Macron II :

  1. sur la montée du fascisme,
  2. sur le patriarcat,
  3. sur les discriminations racistes,
  4. sur l’écologie,
  5. sur l’international,
  6. sur la jeunesse,
  7. sur l’exploitation des travailleuses et travailleurs,
  8. sur les libertés numériques,
  9. sur les libertés publiques.

Voir aussi notre communiqué du 24 avril 2022 : Réélection de Macron : reprendre le contrôle de nos vies


 
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