Communiqué UCL

Une attaque contre l’une d’entre nous est une attaque contre toutes et tous !




Soutien au Groupe antifasciste Lyon et environs (GALE) !

Nous venons d’apprendre la procédure de dissolution enclenchée par le ministre de l’Intérieur à l’encontre de la GALE (Groupe antifasicste Lyon et environs).
Nous tenons à apporter toute notre solidarité face à cette répression étatique qui touche de plein fouet le mouvement antifasciste, comme auparavant d’autres associations et organisations. L’objectif de Darmanin est clair : marcher main dans la main avec l’extrême droite en répondant à leur demande de criminalisation de l’antifascisme et de toutes les forces progressistes.

Face à cette procédure, c’est l’ensemble de notre camp social qui doit être solidaire, car c’est bien l’antifascisme et l’antiracisme dans leur ensemble qui sont visés à travers ces attaques, qui cherchent avant tout à intimider le mouvement social et à créer une fausse équivalence entre fascistes et antifascistes. Il s’agirait de faire croire que la violence vient des deux côtés, quand les fascistes cherchent à blesser et tuer les personnes LGBT, racisées, ou leurs adversaires politiques.

Cette volonté de dissolution a lieu alors même que depuis plus de 10 ans, l’État fait preuve d’une complaisance avec les organisations fascistes et leur politique de terreur. C’est le cas particulièrement à Lyon où elles ont commis de nombreuses agressions, y compris avec armes blanches ainsi que des attentats ou tentatives d’attentats racistes (tentative d’incendie de mosquée, projet d’attentat à la sortie d’une mosquée).

Face à un tel danger, car oui c’est une menace réelle, que font Darmanin, le préfet, la justice ? Ils laissent leurs agressions impunies, criminalisent les antifascistes (cf. l’incarcération délirante et abusive des militantes de la GALE), renvoient dos à dos les uns et les autres, et laissent les locaux d’extrême droite avoir pignon sur rue. En effet, la Traboule et l’Agogée, deux locaux fascistes, servent à la préparation de ces attaques pour de nombreux groupes clairement fascistes et proches du milieu néo-nazi. Il est urgent de les fermer et de faire cesser cette impunité !

Avec la dissolution du CCIF, du média Nantes Révoltée, du Collectif Palestine Vaincra et maintenant celle programmée de la GALE, Darmanin et derrière lui Emmanuel Macron reprennent pour eux un des mots d’ordre de longue date de l’extrême droite (appel à dissolution des groupes antifascistes) et envoient un message fort : toute contestation fera l’objet de criminalisation et d’interdiction. Notre camp social se doit de prendre la mesure des conséquences de cette attaque. Si la dissolution est ordonnée pour les unes, cela pend au nez de n’importe quelle autre organisation politique ou syndicale. Cet autoritarisme ne peut être cautionné et doit à tout prix être dénoncé.

Face au fascisme, face à la répression, serrons-nous les coudes !

L’Union communiste libertaire, le 19 mars 2022.

 
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