Dans l’espoir d’apaiser un corps enseignant durement touché par des années de baisse de salaire réel et une diminution drastique de ses pensions de retraite, le ministre de l’Éducation a annoncé en janvier une augmentation notable de leur rémunération sur les vingt ans à venir... laquelle a été finalement déclarée inconstitutionnelle par le Conseil d’État.
Le mouvement social de cet hiver aura permis de recréer une culture de lutte, dans une belle unité syndicale, et avec des forces militantes rajeunies. Le haut niveau de conflictualité, la solidarité et l’action directe ont rapproché les différents métiers, ce qui augure du meilleur pour les luttes futures.
Le pari a été tenu : la journée d’action du 24 janvier a été un succès. Les secteurs locomotives – SNCF et RATP – ont dû, après 45 jours, renoncer à la grève reconductible mais, comme promis, ils ont bien été là, avec une brusque remontée de la mobilisation sur ce temps fort. Comment, à présent, va évoluer la lutte ? Va-t-elle s’essouffler ou continuer à rebondir sous des formes inattendues ? Quelle qu’en soit l’issue, il est possible de poser une première série de réflexions sur un mouvement qui aura des conséquences durables.
Pour la direction de la RATP, tout a échoué : les mesures de service minimum ; la division du personnel en statuts différents ; le recrutement de « jeunes des quartiers » comme chauffeurs de bus en les espérant plus dociles... À la fin, la lutte des classes a repris ses droits. Une nouvelle génération militante est appelée à éclore à la régie.
Six semaines après le début de la lutte contre le projet de retraite à points, les cheminotes et les cheminots ne désarment pas. Même si la grève entamée le 5 décembre s’est largement érodée, rien ne prédit une fin de conflit rapide… et les grévistes de la SNCF comptent bien prendre part à la mobilisation jusqu’au bout.
Un militant de l’UCL a pu participer à la Conférence de la résistance populaire palestinienne qui s’est tenue du 24 au 27 octobre dernier, dans le camp d’Al Farah non loin de Tubas en Cisjordanie.
L’occasion de prendre le pouls de la résistance civile et non-violente à l’occupation et de renforcer la solidarité internationale.
En visite officielle en Israël, Macron ne s’est pas contenté de sa tentative grotesque et pathétique de singer Jacques Chirac avec sa sortie contre un policier à l’entrée de l’église Sainte-Anne de Jérusalem. Il y a réaffirmé la ligne politique considérant l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme, présente dans la « résolution Maillard ».
Un cinquième de la population indienne dans la rue (250 millions), des universités attaquées par des milices fascistes à la solde du BJP, la mise en péril volontaire des Indiens et Indiennes de religion musulmane, le Citizenship Amendment Act (CAA) vise à « ré-indianiser » un pays dont toute l’histoire brille pourtant de la cohabitation de ses diversités. Modi va plus loin qu’aucun autre pays aux mains de l’extrême droite.
Passer la porte de l’Alternateur c’est découvrir un magasin citoyen où la notion concrète de collectif et d’autogestion prend tout son sens. Promouvant les productions, les productrices et les producteurs locaux, cette association auvergnate permet au habitant d’un petit village d’expérimenter la démocratie directe tout en redynamisant leur village.
Depuis quelques semaines BlackRock, multinationale de la finance, accède enfin à la notoriété due à son statut. En effet, derrière la réforme des retraites que Macron et Philippe s’acharnent à vouloir imposer contre la majorité de la population, l’empreinte des spéculateurs financiers est omniprésente.
En réaction à une tentative de blocage des partiels le 7 janvier, la direction de l’Université d’Évry Val d’Essonne a décidé d’exclure au moins 15 étudiantes et étudiants, avant de revenir sur sa décision sous la pression des syndicats. Un succès qui ne doit pas cacher les dérives de certaines administrations.
La présence non seulement sur les réseaux sociaux mais également dans les rassemblements et manifestations de groupuscules ou d’individus qui alimentent la confusion idéologique porte préjudice à nos luttes. En instrumentalisant les peurs et les haines pour leur bénéfice politique ou personnel, ils invisibilisent les personnes en lutte et participent à la contre-
offensive réactionnaire.
Le 11 janvier, l’UCL a répondu à l’appel du mouvement des femmes kurdes à une grande manifestation à Paris, pour exiger toute la lumière sur l’assassinat, en 2013, de trois militantes révolutionnaires : Leyla, Sakîne et Rojbîn.
En septembre, l’association Framasoft a annoncé la fermeture prochaine de plusieurs services faisant partie de son projet « Dégooglisons Internet ». Retour sur une aventure que l’UCL a soutenu et approuve.
Le projet de loi de finances pour 2020 autorise le ministère de l’Économie à aspirer massivement les données des internautes pour soit-disant lutter contre la fraude fiscale. Suite et fin de l’article « Fliscage partout, justice nulle part » d’Alternative libertaire de décembre 2019.
Les récentes affaires Matzneff mais aussi Polanski ou Ruggia mettent en lumière la nécessité de mieux protéger les mineur·es en partant d’un principe pourtant simple et déjà appliqué dans d’autres pays : celles-ci et ceux-ci ne peuvent être consentants à des rapports avec un adulte.
L’association Felis intervient dans les cadres scolaires, associatif et même syndical pour la prévention des agressions sexuelles. Elle apprend aux enfants à reconnaître une situation de danger, et à s’en extraire.
Dans le système de retraites actuel, les femmes touchent en moyenne une pension de 40 % inférieure à celle des hommes. Le projet de contre-réforme risque d’aggraver dramatiquement ces inégalités. Mais partout, des femmes prennent part aux mobilisations pour refuser ce système encore plus injuste.
Le trimestriel Casse-rôles vient de sortir son 10e numéro en novembre 2019. Le journal « féministe et libertaire à prix libre », rédigé uniquement par des bénévoles, défend un féminisme social, qui cherche à ne pas dissocier la lutte féministe de la lutte anticapitaliste.
À la suite du mouvement des gilets jaunes le gouvernement a créé une Convention citoyenne pour le climat regroupant 150 citoyens et citoyennes tiré.es au sort pour plancher sur la question climatique. Cette convention est strictement encadrée dans son fonctionnement pour se concentrer sur des questions techniques. Mais il reste une inconnue : l’incontrôlabilité des participantes et participants…
Nous avons vu dans le dernier numéro d’Alternative libertaire que les choix technologiques des réseaux « intelligents » – dit smart grids en techno-langage – vont influencer le développement des villes. Nous allons observer dans cette suite ce qu’il en est en milieu rural.
Musiciens, spectateurs, critiques s’accordent pour faire de « 1959 l’année qui changea le jazz ». Pour les musiciens, c’est l’affirmation d’un point de non-retour : la musique est politique, culturelle, autant qu’esthétique, écho conscient des discours de Malcolm X et origine de ceux de Stokely Carmichael... Pour la critique – blanche – c’est un cauchemar qui devient réalité : contenu jusque là par un discours proprement colonial, raciste, condescendant, le jazz déborde de tous les côtés, incontrôlable, irrécupérable surtout. Pour le spectateur, il va s’agir de choisir son camp. Shepp, Mingus, Taylor, Leroi Jones, nomment l’ennemi : le capitalisme, l’impérialisme, le racisme crasse des États-Unis.
Le community organizing, c’est une démarche militante pour emmener les franges les plus marginalisées des classes populaires dans l’action revendicative. Dans son ouvrage, Adeline de Lépinay décrypte les limites et les possibilités offertes par cette méthode venue d’outre-Atlantique.
La lecture d’Organisons-nous ! d’Adeline de Lépinay nous a donné envie de prolonger ses réflexions en nous entretenant avec elle tant sur son projet d’écriture que sur les questions que posent les mobilisations et mouvements de lutte actuels.
a lecture de Comment je suis devenue anarchiste nous a donné envie de prolonger les réflexions qu’Isabelle Attard propose à travers un entretien. C’est pour nous l’occasion de lui demander de préciser son propos sur plusieurs questions et de le relier à une actualité riche en matière de mobilisations et de luttes émancipatrices.