Edito

Europhiles, europhobes... Capitalistes




« Nous avons des désaccords politiques qui sont connus, mais nous avons la volonté de travailler ensemble pour l’Europe et d’être des partenaires loyaux. » C’est ainsi que le libéral Macron a qualifié sa relation avec le réactionnaire Orbán lors de sa visite au groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie) le 13 décembre.

Macron allait en fait chercher – préparant tout à la fois la présidence française du Conseil de l’UE, ce premier semestre 2022, et les élections présidentielles – le soutien des leaders réactionnaires, meilleurs amis de ses adversaires nationaux, Zemmour et Le Pen.

Macron est parti chercher à Budapest le soutien à son plan de tartufferie écologique, qui semble être le moteur de la présidence française de l’UE, à savoir inclure le nucléaire dans les énergies vertes !

En échange il s’est engagé à verrouiller davantage les frontières de l’Union européenne. Greenwashing et racisme au menu de cette rencontre. Évidemment, rien n’a été dit des mesures discriminatoires envers les femmes, les personnes étrangères LGBTI.

Europhiles et europhobes se sont montrés tels qu’en eux mêmes : les défenseurs des intérêts supérieurs du Capital au mépris des « droits de l’homme » si souvent invoqués. Ne nous y trompons pas : libéraux, conservateurs et réactionnaires ne sont que trois expressions de la bourgeoisie et défendent les mêmes intérêts de classe quand ceux-ci sont mis en cause.

UCL, 26 décembre 2021

 
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