La poste, elle est à nous, mobilisons-nous contre la privatisation !




La poste, elle est à nous, mobilisons-nous contre la privatisation !

Le gouvernement essaie de « changer le statut de la Poste », ce qui
conduirait à brève échéance à la privatisation de celle-ci. Usagères et
usagers, postières et postiers, mobilisons-nous pour empêcher cette
privatisation.

Le changement de statut c’est la privatisation

Le projet de loi du gouvernement consiste à transformer la Poste en
société anonyme, dans laquelle pourraient entrer les capitaux
d’entreprises où l’Etat est majoritaire. La Poste ne serait donc plus « 
100% » publique comme le prétend le gouvernement, mais bel et bien
semi-privatisée. Les expériences de France Telecom, de GDF ou d’EDF
montrent que ces privatisations partielles se sont toujours soldées par
une dégradation des services publics et des conditions de travail, ainsi
que par une privatisation totale, c’est-à-dire une participation
minoritaire de l’Etat au capital de l’entreprise.

Le gouvernement sait qu’il doit manœuvrer avec prudence et prétend donc
lâcher des garanties contre la privatisation (maintien de l’engagement
majoritaire de l’Etat pendant quelques années, investissement dans
l’entreprise etc.), ce que certains ne manqueront pas de nous vendre
comme une grande victoire. Mais le noeud du problème reste le changement
de statut. C’est donc contre le changement de statut et rien d’autre
qu’il faut se battre.

C’est à nous de décider

Le principal argument du gouvernement est que le changement de statut
permettra d’injecter 2,7 milliards d’euros qui serviront à « moderniser
la Poste ». La réalité, c’est que la direction de la Poste entend
profiter de l’ouverture de la concurrence du service postal à l’échelle
européenne pour investir massivement à l’étranger. Cet argent ne servira
donc pas à développer la Poste en France mais à concurrencer les
services postaux d’autres pays ! Bref, les mêmes jeux de dominos qui ont
présidé aux évolutions de France Télécom, EDF ou GDF, et qui n’ont en
rien bénéficié ni aux consommateurs, ni aux salarié-es, ni à
l’amélioration des services rendus.

Aujourd’hui La Poste et demain la SNCF, l’hôpital l’éducation... ?

Le fait qu’il faille moderniser l’outil de travail est une évidence, la
vraie question est « qui décide ? ».

Pour Alternative libertaire, c’est aux salarié-e-s de la Poste ainsi
qu’à ses usagères et usagers de décider de l’avenir de celle-ci, car ce
sont les seuls capables de faire des choix qui privilégient l’intérêt
collectif et non la rentabilité versée au capitalisme financier. Les
choix opérés par les gouvernements successifs depuis une bonne vingtaine
d’années, montrent que l’Etat ne peut prétendre incarner l’intérêt
public et qu’il est nécessaire de repenser d’autres fonctionnements
démocratiques.

Tout passe par la lutte

Pour contrer ce changement de statut, usagères et usagers se mobilisent.
Le comité national contre la privatisation de la Poste, qui regroupe une
centaine d’organisations syndicales, politiques et associatives, dont
Alternative libertaire, organise une consultation populaire sur l’avenir
de la Poste le 3 octobre. Nous appelons l’ensemble des travailleuses et
des travailleurs à venir s’exprimer contre le changement de statut dans
une des urnes disposées dans les entreprises, les bureaux de poste, les
marchés ou les mairies. Cette « votation citoyenne » permettra de
montrer l’existence d’une large opposition à la privatisation.

Mais ce qui sera réellement déterminant, ce sera la construction d’un
rapport de force direct au sein de la Poste, par la mobilisation des
postières et des postiers. Les grèves nationales de septembre 2008 et
septembre 2009 ont été très suivies, avec plus de 35% de grévistes, sans
compter les multiples conflits locaux.

Il y a donc une possibilité de construire une telle grève qui risque de
ne pas se représenter de sitôt. La votation citoyenne du 3 octobre n’est
donc pas une fin en soi, mais doit servir à encourager les postières et
les postiers et à construire la solidarité avec leur lutte. Après le 3
octobre, débattons ensemble des suites, la lutte continue !

 
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