Tract d’AL Alsace du 12 Septembre 2009

Après la grippe A... La peste brune !




En ces temps de crise, la bête fasciste refait surface. Affiches, autocollants, agressions verbales et physiques, les militants d’extrême-droite sont toujours aussi actifs. Dieudonné, Soral et consorts viennent renforcer les rangs des vieux chefs Le Pen et Spieler. Avec la complicité du gouvernement, du patronat et des notables de fond de vallée, ils rêvent de rétablir l’ordre moral et racial et d’étouffer le vent de révolte qui souffle à travers toute l’Europe. Comme en 1936, la menace est réelle et c’est à nous de lutter et de résister.

A Neudorf comme ailleurs, ne les laissons pas passer !


La bataille de la rue

Depuis plusieurs mois, la présence des mouvements d’extrême-droite est de plus en plus visible. Les murs de Neudorf sont couverts d’autocollants du Front National et du Renouveau Français (groupuscule ultranationaliste et ultra-catholique). A l’approche des élections régionales, on commence à revoir des affiches d’Alsace d’Abord en ville et dans les campagnes. Cet harcèlement mural de propagande raciste et injurieuse banalise les mots d’ordre de ces groupuscules, espérant ainsi faire croire qu’ils dominent la vie politique locale.

Malheureusement l’action des militants fascistes ne se limite pas à la décoration urbaine de mauvais goût : prétendant nettoyer plus blanc que blanc, les fachos n’hésitent pas à passer à l’action - violente le plus souvent. Les nervis de Jeune Alsace (la classe bébé d’Alsace d’Abord) s’illustre en menaçant des militants et des militantes de gauche et d’extrême gauche.

Cet été, les néo-nazis de l’Elsass Korps (groupuscule ultra-violent officiellement dissout en 2002) ont fait une descente à Strasbourg et ont agressé physiquement des résidents et des résidentes du quartier de la Krutenau. Lors du mouvement universitaire de l’année dernière, on a vu débarquer une trentaine de militants nationalistes qui s’en sont pris aux piquets de grève à coup de barres de fer avant de se réunir sur les marches de la faculté de droit pour chanter la marseillaise.

Toutes ces actions révèlent une volonté d’occuper le terrain des idées et de la rue. Comme on a pu le voir à la faculté de droit d’Assas à Paris ou à l’université Lyon II, les mouvements d’extrême-droite tentent de créer des bastions où ils sont tous puissants. Ils pensent qu’ils sont chez eux en Alsace, à nous de les en déloger !

Le nouveau visage de la bête

De telles agressions se produisent partout en France. A Tours la semaine dernière, deux jeunes ont été battus très violemment par un groupe de fascistes : l’un est aveugle d’un œil. Sur un marché parisien cet été, une cinquantaine d’amis de Dieudonné ont chargé un cortège antifasciste pacifique venu protester contre leur discours antisémite.

Depuis la soi-disant mort du FN, Marine Le Pen prépare activement la succession de son père et tente de donner une image respectable de son parti. Du coup, les militants radicaux en manque de sensations fortes tentent de reprendre la rue et certains cadres créent de nouvelles organisations. L’exemple le plus frappant est sans doute celui d’Alain Soral, ancien communiste qui a rallié le FN avant de le quitter pour se ranger derrière le clown néo-fasciste Dieudonné. Le Parti des Musulmans de France , très présent à Strasbourg, est une autre facette de cette nouvelle extrême-droite islamiste antisémite.

A qui profite la crise ?

Mais ces scissions et ces recompositions ne doivent pas nous faire oublier que les anciens et les nouveaux fascistes ont les mêmes objectifs. Le discours et les hommes d’extrême-droite sont présents au sein même du pouvoir dans beaucoup de pays d’Europe. En France, Sarkozy a récupéré le langage du FN sur l’ immigration et la sécurité, et il a accueilli à bras ouverts des transfuges de toute l’extrême-droite, de de Villiers à Devedjian. En Italie, les partis néo-fascistes Lega Norte et Alliancia Nazionale participent au gouvernement de Berlusconi. Récemment, ils ont remis au goût du jour les « milices citoyennes » anti-immigrés créées du temps de Mussolini. De nouvelles lois racistes votées cette été en Italie déni tout humanité aux immigrés sans papiers, en leur interdisant le mariage, la reconnaissance de leurs enfants (condamnés au statut d’orphelins), et donc l’accès à tous les services qui permettent de vivre. En Allemagne, les militants néo-nazis sont toujours plus nombreux, comme en Espagne, en Grèce et dans les pays de l’Est.

Comme l’histoire nous l’a prouvé, les grandes crises économiques sont des moments où les idées d’extrême-droite se développent et prolifèrent. Les gouvernements et le patronat n’hésitent pas à employer ces méthodes pour étouffer la colère des « classes dangereuses » et rétablir l’ordre moral et capitaliste. Dans la politique du tout répressif, les idées et les pratiques de l’extrême-droite sont utilisées sans vergogne, les mêmes boucs-émissaires (immigrés, syndicalistes…) sont constamment désignés et accusés de tous les maux.

Aujourd’hui, c’est à nous d’agir contre la banalisation des discours et des pratiques racistes et agressives de l’extrême-droite et de nous organiser pour s’opposer à la violence des racistes et des fascistes de tout poil et de tous horizons.

Ne les laissons pas occuper nos quartiers !

Restons vigilants et résistons partout et tout le temps !

Le fascisme c’est la gangrène : On l’élimine ou on en crève.

Faites un geste pour l’environnement : Arrachez les affiches d’extrême-droite !

En septembre, Alternative Libertaire vous propose quelques petits gestes simples pour protéger votre cadre de vie :

 arrachez toutes les affiches d’extrême-droite dans votre rue !

 arrachez ou recouvrez les autocollants !

 soyez attentifs à toute forme de violence raciste !

 organisez ou participez à des actions de résistance !

Pour sauver la planète, éliminons le fascisme !

Tract AL Alsace 12 Septembre 2009
 
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