Lire : Bihr, « La Novlangue néolibérale »




Alain Bihr nous livre un essai plus qu’intéressant, où il s’attarde à nous décrypter la novlangue produite par la pensée néo-libérale, s’inspirant pour cela des théories développées par George Orwell dans son roman 1984. Ce discours est construit autour de deux concept clef : l’inversion de sens (ex : la liberté, c’est l’esclavage) et l’oblitération de sens qui consiste à faire disparaître des mots gênants (ex : les charges sociales, qui ne sont pas des charges en fait mais une part de notre salaire se trouvant socialisée).

Après nous avoir expliqué les buts et aboutissements de ce travail, l’auteur s’attelle à nous énumérer les différent exemples de concepts biaisés que produit l’idéologie libérale. Le tout en 18 chapitres thématiques (du capital humain à la société civile), emplis de pédagogie et argumentés de manière bien utile afin de déconstruire toutes les niaiseries que l’on peut entendre aux comptoirs de n’importe quel café du commerce , ou encore sortant de la bouche de plus en plus de collègues d’esclavage (heu pardon de travail !) .

Bref c’est un livre très intéressant, qui se lit facilement (dans le sens que l’on veut) et que je conseillerais d’offrir à votre oncle sarkoziste. Qui sait ? Cela le fera peut-être réfléchir au lot de bêtises qu’il sort à chaque repas de famille !

Will Zumbi (AL 93)

Alain Bihr, La novlangue néolibérale. La rhétorique du fétichisme économique, Editions Pages deux, Lausanne, 2007, 240 pages, 16 euros.

 
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