Contre les idées d’extrême droite et contre l’austérité, seule la lutte paie !




Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, marqués par une très forte poussée de l’extrême droite (près d’un million de voix de plus qu’en 2002 pour le Front national), sont la conséquence directe de la politique antisociale et de la surenchère raciste et nationaliste auxquelles s’est livré un sarkozysme aux abois, prêt à tout pour se maintenir au pouvoir et poursuivre une politique ultralibérale menée main dans la main avec le patronat. Et, déjà, en axant leur campagne d’entre deux tours sur la question du vote des étrangers et sur celle de l’immigration, les dirigeants de l’UMP démontrent une fois de plus qu’ils sont prêts à toutes les outrances pour dissimuler le bilan lamentable de cinq années de destruction des droits sociaux, de liquidation des services publics, de traque des sans-papiers et d’incitation constante à la xénophobie.

Mais s’il faut condamner sans ménagement le patriotisme réactionnaire et raciste que chantent de concert les ténors du gouvernement et les cadres du Front national, il faut surtout garder en tête que ce n’est pas dans les urnes que nous pourrons faire advenir le changement que nous appelons de nos vœux. Même si, dans leurs discours, les deux candidats qualifiés pour le second tour n’illustrent pas le même niveau de compromission avec l’économie libérale dominante, ils ne nous promettent en effet tous deux que de simples variations sur le thème de la rigueur et ils adhèrent totalement à la logique mortifère du paiement de la dette. Avec l’austérité qui s’annonce, aucun scrutin ne pourra se substituer à la lutte sociale et à l’action directe des exploité-es. Les vrais ennemis des travailleuses et des travailleurs ce sont bien les capitalistes qui, dans le monde entier, organisent la misère et pillent les richesses et, face à ces gestionnaires et à ces actionnaires qui profitent de nos divisions, aucune candidature ne peut remplacer l’organisation d’un mouvement anticapitaliste de masse qui défende, contre les illusions nationalistes, la solidarité entre travailleuses et travailleurs par-delà les frontières.

Quel que soit le président qui sortira des urnes le 6 mai prochain, nous devrons plus que jamais poursuivre notre combat contre les idées d’extrême droite et nous préparer à résister aux mesures d’austérité qui s’annoncent. Une première date se profile pour préparer ce 3e tour social : le 1er mai. Alternative libertaire appelle tous les salarié-e-s à se joindre aux cortèges syndicaux du 1er mai, afin d’affirmer l’existence d’un syndicalisme de combat, qui ripostera sans hésiter aux politiques d’austérité qui se profilent, quel que soit le président élu, et de ne pas laisser le FN et l’UMP faire croire qu’ils peuvent s’approprier cette date.

Seule la lutte paie alors organisons-nous pour lutter !

Alternative Libertaire, le 25 Avril 2012

 
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