Surenchère de violence policière contre des mal-logé-es à Paris




Suite à l’avis d’expulsion du 260 rue des Pyrénées, le Collectif des Mal-logés Enragés, les familles, chômeurs, chômeuses et précaires ont décidé de ne pas attendre de se retrouver à la rue pour investir un nouveau lieu. L’immeuble du 38 rue des bois (Paris 19e), vide depuis 1 an, appartient à la SIEMP (Société d’économie mixte). Alors que devait se tenir, lundi à 18h, la première assemblée générale d’ouverture conviant les soutiens et les habitant-e-s du quartiers, la police municipale est intervenue à 17h30, exigeant d’entrer et de contrôler la procédure d’occupation. En outre, cette procédure légale du collectif a été contestée de fait alors que tout était en règle. Dans l’heure, une centaine de personnes, militant-es et habitant-es du quartier se sont rassemblé-e-s pour soutenir les mal-logé-es encore présent-es à l’intérieur de l’immeuble. Face à cette affluence, 6 camions de CRS sont arrivés en renfort. Puis 3 camions de pompiers se sont positionnés au pied du bâtiment pour mettre en œuvre l’expulsion. Le dernier occupant, replié sur le toit a été attaché, mains dans le dos, et plaqué au sol par les pompiers. Quant aux CRS, gazage et matraquage en bonne et due forme contre les habitant-es et soutiens présent-es. Une femme enceinte a été trainée sur quelques mètres par l’un d’entre eux. D’autres ont été coursé-es et tabassé-es au sol. Ces pratiques dangereuses pour les un-es, violentes et disproportionnées pour les autres ont choqué et doivent être contestées sans attendre.

Alternative Libertaire soutient cette action de réappropriation collective de logements vides et les actions menées par le Collectif des Mal-logés Enragés et dénonce fermement les violences commises par police et pompiers.

Alternative libertaire, le 24 octobre 2012

 
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