Numérique

Libertaires libristes : L’UCL s’empare des enjeux numériques




Lors de sa coordination fédérale d’octobre 2019, l’Union communiste libertaire a voté un texte affirmant clairement son engagement en faveur du logiciel libre et des libertés des internautes. Petit retour sur un temps fort.

Lors du congrès de fondation de l’Union communiste libertaire (juin 2019), actant la fusion d’Alternative libertaire et de la Coordination des groupes anarchistes, les questions relatives aux libertés numériques n’avaient pas été discutées  ; le programme étant effectivement déjà bien assez chargé et il avait fallu faire des choix. Mais pour les libristes des deux ex-organisations, il était fondamental de rapidement proposer une grille de lecture sur ces enjeux.

Un vote historique pour les libristes de l’UCL

Samedi 19 et dimanche 20 octobre 2019, première coordination fédérale de l’UCL. Le groupe de travail librisme de l’UCL a présenté deux textes. Le premier texte vise à transformer le groupe de travail (GT) en commission d’intervention (CI). Tandis qu’un GT n’a pas de poids concret sur les prises de décision de l’organisation et ne fait que proposer des pistes de réflexion, une CI élabore et porte la voix de l’organisation sur la thématique qui lui est propre et participe activement au secrétariat fédéral. Le second texte reprend les deux textes libristes votés par l’ex-AL, en présente une synthèse et surtout propose de nouvelles résolutions, afin d’aller plus loin sans perdre de temps.

Ces textes ambitieux ont été intégralement adoptés  ! Par ces votes, l’UCL prend acte des lignes de convergence importantes entre librisme et communisme libertaire. Elle marque dès sa première coordination fédérale sa volonté de s’engager et de progresser sur ces enjeux.

En substance, le second texte peut être résumé ainsi : tout d’abord, l’UCL soutient et défend le principe du librisme, entendu comme la revendication du caractère politique des technologies dites « numériques » – qu’elles soient matérielles ou logicielles – et la nécessité d’un contrôle populaire de ces outils et des choix qui y sont liés. Mais on ne s’arrête pas à ces belles paroles  : l’UCL s’engage à utiliser prioritairement dans son fonctionnement quotidien des outils libres plutôt que des outils privateurs. Elle s’engage également à mener une réflexion continue sur sa dépendance aux Gafam et à assurer une présence sur le réseau social Mastodon au moins équivalente à sa présence sur Facebook ou Twitter. Suivant l’adage « tout travail mérite salaire » (jusqu’à l’abolition du salariat  !), l’UCL s’engage aussi à financer tous les mois les collectifs et associations développant des logiciels et services en ligne (pads, sondages, transfert de fichiers, etc.) utilisés en interne (aujourd’hui, cela signifie Framasoft et Riseup).

Enfin, l’UCL s’interdit de recourir à des services de publicité ciblée, type « boosts Facebook », afin de ne pas participer contre son gré au fichage de ses militantes et sympathisantes  : le capitalisme de surveillance doit être com­battu et une organisation communiste libertaire se doit de montrer l’exemple. Cette dernière résolution tranche une question ayant fait débat pendant la dernière année de vie d’Alternative libertaire, et nous nous réjouissons de cet aboutissement.

Nous continuerons de faire progresser l’UCL en tant que force de proposition pour une révolution libriste et libertaire.

La commission librisme de l’UCL

 
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