Travailleurs-ses sans-papiers

Premier recul du gouvernement : Amplifions la mobilisation




Le gouvernement a annoncé hier soir à la CGT que les préfectures de 5
départements de la région parisienne concernés par les grèves de
travailleurs-ses sans-papiers « allaient étudier positivement » les dossiers
de ces salarié-e-s en vue de leur régularisation.

C’est un premier résultat à mettre à l’actif de ce mouvement de grève.

Nous devons nous en réjouir et partout renforcer la mobilisation.
Des grèves ont débuté hier à Lyon et à Marseille, d’autres arrêts de travail ont été décidés en région parisienne avant l’annonce du gouvernement.

Le mouvement s’étend partout et le gouvernement en accord avec le
patronat veut tout faire pour éteindre le feu.

Pour Alternative libertaire, non seulement il faut régulariser tou-te-s les
travailleurs-ses sans-papiers en grève, qu’ils-elles soient soutenu-e-s par la CGT, Solidaires ou la CNT, et il faut y inclure leurs familles (conjoint-e-s et enfants, majeurs y compris) ; nous exigeons également la régularisation de tou-te-s les sans-papiers.

Cela signifie très clairement qu’il ne faut pas tomber dans la logique de « l’immigration choisie » et donc de la loi Hortefeux dont très peu de
grévistes relèvent. Le gouvernement a mis un genou à terre, c’est par la
grève et la convergence des luttes sociales que nous réussirons à le faire reculer davantage.

Enfin si le pouvoir actuel, dont la politique (discours stigmatisant et
opposant immigration et identité nationale, rafles, traque des immigré-e-s sans papiers, contrôles au faciès, lois qui tuent des droits…) fait système et relève de la xénophobie et même du racisme d’Etat, se fait en apparence plus conciliant sous la pression des grèves, nous ne devons pas oublier que le gouvernement et l’Union européenne préparent des mesures visant à terroriser les migrant-e-s sans papiers.
Ainsi en est-il du projet de directive « de la honte » sur lequel doivent se
prononcer les député-e—s européen-ne-s le 21 mai prochain et qui prévoit un délai de rétention de 18 mois, une interdiction de territoire européen pouvant aller jusqu’à 5 ans pour les expulsé-e-s et concerne également les mineur-e-s.

Il en va de même avec le projet gouvernemental de créer des tribunaux
spéciaux en vue de juger les migrant-e-s sans papiers.

Alternative libertaire demande que tous ces projets soient définitivement
abandonnés, que toutes les lois anti-immigré-s soient abrogées et appelle à amplifier la mobilisation qui seule permettra de construire une société fondée sur l’égalité, la solidarité, ainsi que la liberté de circulation et d’installation.

Alternative libertaire, le 22 avril 2008

 
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