Rétention, expulsions

Une politique qui tue




Samedi 21 juin, un étranger sans-papier enfermé au Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, est mort des suites d’une crise cardiaque survenue dans des circonstances encore inconnues (une enquête est en cours et la préfecture de Police a précisée que l’autopsie n’avait rien révélée « d’anormal »). Dimanche un incendie a détruit les principaux bâtiments du centre, ses « occupants » ont été évacués. Une cinquantaine d’entre eux sont parvenus à s’évader. Les détenus sont révoltés par la mort de leur camarade et plus largement par leur enfermement et la politique d’expulsion mise en œuvre par l’Etat français. Le CRA de Vincennes a connu ces derniers mois plusieurs mouvements de protestation des sans-papiers qui y sont enfermés. Face au racisme d’Etat, la solidarité avec les révolté-e-s des CRA doit être sans faille.

Alors que le ministre Hortefeux se vante d’une augmentation de 31% des expulsions, que l’adoption par l’Union européenne d’une « directive de la honte » permet de maintenir les étrangers en rétention pendant 18 mois, que la chasse aux sans-papiers s’intensifie partout en Europe, la riposte s’organise. Les grèves de travailleurs et travailleuses sans-papiers ont permis d’obtenir des régularisations et se poursuivent dans de nombreuses entreprises. De nombreuses actions de solidarité permettent de s’opposer aux expulsions. L’heure est à l’amplification de l’action et de la solidarité pour contrer les politiques racistes et briser la machine à enfermer et à expulser les étrangers.

Alternative libertaire, le 22 juin 2008

 
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