Projet routier inutile : Bloque Ton Périph’ pour la Déroute des Routes !
Le Collectif la Déroute des Routes réunit de nombreux collectifs agissant contre des projets routiers destructeurs partout en France et lutte plus globalement pour un moratoire empêchant l’ensemble de ces projets. La saison automne comporte dix mobilisations, de Rouen à Toulouse en passant par l’Ardèche. Les 14 et 15 octobre, c’était Bloque Ton Périph’ à Montpellier, organisé par un collectif du même nom regroupant plusieurs organisations dont l’UCL.
Le week-end des 14 et 15 octobre dernier, une grande mobilisation contre un projet routier inutile, la Liaison Inter-cantonale d’Évitement Nord (L.I.E.N) a été organisée à Montpellier par Bloque ton Périph’ [1] . C’est une des dix actions de l’automne de Déroute des routes, un collectif national luttant pour un moratoire sur les projets routiers destructeurs [2] . La prochaine mobilisation sera en Ardèche le 25 novembre. Les organisateurs annoncent près de 2000 personnes mobilisées sur les deux jours. [3]
Les actions ont été variées, assemblées, actions de défense de la garrigue, manifestations, vélorution… Les témoignages des différents collectifs de la Déroute des Routes présents ont montré l’aspect global de cette lutte, contre une vision d’un maillage routier à l’échelle nationale.
En effet, si ce projet-là, porté par le département et la métropole se vend, comme partout sur le territoire, sur des avantages prétendus pour les populations locales avec la fluidification du trafic, c’est en fait le développement du transport de marchandises et du capitalisme qui est visé !
Toujours plus de voitures et de camions
Pour faire passer ces projets, leurs promoteurs essaient de minimiser leur impact sur l’environnement, de faire miroiter des gains de temps aux habitants voire de faire passer pour écolo la construction de leur route ! Pour les minutes gagnées, c’est un mirage, l’augmentation du nombre de routes ne diminuant pas les embouteillages, de multiples exemples et études le montrent. Et quand bien même, combien d’hectares serions nous prêtes à voir saccagés pour gagner quelques minutes ?
Pour la minimisation des impacts, le cas des glaïeuls douteux, une espèce protégée menacée par ce projet, est révélateur. Quand le département enquête sur l’impact de cette route il n’en compte que vingt, quand un recensement sérieux est mené par les militantes et avec huissier au printemps dernier, ce sont cinq cent qui sont comptés !
Enfin, pour le greenwashing, le département tente de faire valoir l’utilisation des coquilles d’huîtres broyées qui serait écologiste. Mais le débat n’est pas de savoir si ce projet polluant l’est plus ou moins qu’un autre ! Pour polluer moins, c’est bien simple, pas de nouvelle route !
Imperméabiliser les sols, détruire des hectares d’écosystème, augmenter le trafic routier, accélérer la métropolisation ne sera jamais écologiste !
Il est urgent de s’opposer à l’ensemble de ces projets routiers et au capitalisme toujours plus destructeur ! No Macadam !
Sylvain (UCL Montpellier)
