Édito

Solidarité, notre arme face à la barbarie




« Quelle que soit la barbarie des autres, il nous incombe à nous anarchistes, et à nous tous hommes de progrès, de maintenir la lutte dans les limites de l’humanité, c’est-à-dire ne jamais faire en matière de violence plus que ce qui est strictement nécessaire pour défendre notre liberté et pour assurer la victoire de notre cause, ce qui est d’ailleurs la cause du bien-être de tous. » Errico Malatesta

Ces mots de Malatesta ne sont pas ceux d’un « anarchiste de salon » mais d’un militant qui
a combattu le fascisme naissant dans l’Italie des années 1920.

Ces mots, à plus d’un siècle d’écart, résonnent et font écho avec ceux des combattantes Kurdes (voir le communiqué de l’Union des communautés du Kurdistan, le KCK). La lutte armée, si elle est parfois une nécessité, ne doit être ni fantasmée, ni glorifiée, ni héroïsée… surtout quand elle est menée, par d’autres, à des milliers de kilomètres de nos logis.

Le combat pour la solidarité et la paix au Moyen-Orient n’est pas vain. Mais que faire d’ici ? Quelle action concrète nous reste-t-il à mener ? La participation aux mobilisations de soutien est essentielle mais peut apparaître bien limitée face aux enjeux énormes et le déchaînement de barbarie auquel nous assistons. Néanmoins nous devons et pouvons mener ici et maintenant toutes les actions concrètes et elles sont nombreuses : actions syndicales, information/formation, rencontres, débats… S’investir également dans la campagne BDS. Et surtout soutenir les Palestinienes et les Israéliennes engagées pour la paix contre les nationalistes et fondamentalistes religieux de tous bords.

UCL, 8 novembre 2023

 
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