Edito : Immonde récupération




Un crime ignoble a eu lieu et une jeune fille de 12 ans, Lola, a eu la vie arrachée. De tels faits provoquent douleur, effroi et sidération. Mais pour l’extrême droite ce n’est qu’une nouvelle opportunité pour leur stratégie de «  guerre culturelle  »  : exploiter le moindre fait divers pour cristalliser autour et y appliquer leur grille de lecture idéologique.

Ici, le lien entre la nationalité de la meurtrière et son crime pour stigmatiser les personnes immigrées. Des gesticulations du pitre de Bolloré qui, des nouilles dans le slip, appelle à la «  justice expéditive  » aux plateaux de CNews où se déverse habituellement la diarrhée verbale fasciste dans le caniveau médiatique, une logique de saturation se met en place. Ces gens-là ne sont pas terrifiés par un tel meurtre, ils sont excités voir, disons-le clairement, enthousiastes. Car voilà leur fond de commerce  : exploiter mpitoyablement le malheur des autres, pour imposer leur agenda politique.

Et en réalité ils se moquent bien des victimes réelles et de leurs proches dont ils piétinent la mémoire
ou la douleur. Contrairement à ce qu’ils affirment, cette utilisation d’un meurtre n’a rien à voir avec
la publicisation de certaines affaires par les mouvements antiracistes ou féministes.

La publicisation se fait en accord avec les familles des victimes et surtout pour dénoncer un système de domination dont ces violences sont le produit. Ici rien de tel, ce qui n’enlève nulle horreur au crime et nulle douleur à la famille, mais qui démontre le cynisme et l’inhumanisme permanent de la lie fasciste.

UCL, le 23 octobre 2022

 
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