Antipatriarcat

MeToo syndical : Aucun lieu n’échappera à notre vigilance




Rendez-vous était pris ce 8 novembre 2022 à 18 heures à la bourse du travail de Paris pour un meetoo syndical et pour agir contre les violences sexistes et sexuelles dans nos syndicats.

Le 3 mars 2022, une tribune intitulée « Pour que le meetoo syndical s’amplifie » paraissait sur Médiapart. Voici le premier paragraphe de cette tribune : « Une militante syndicale vient de déposer plainte contre un syndicaliste de la CGT pour “viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie”. Nous sommes bouleversées. Nous pensons à elle, sa force, son courage et à ses soutiens. Ce que notre camarade a subi n’est pas un cas isolé, car dans les syndicats comme partout, les agressions sont nombreuses et les réponses rarement à la hauteur » [1]. En janvier 2019, le journal en ligne Basta, produisait un article intitulé : « Un an après #Metoo, le monde du travail demeure-t-il une “zone de non droit” en matière de violences sexistes ? ». Il y était fait état des structures internes à la CGT et à Solidaires mises en place afin de lutter contre les violence sexuelles et sexistes (VSS).

Stoppons l’impunité des agresseurs

La CGT a ainsi créé une cellule de veille. L’union syndicale Solidaires a mis en place des commissions femmes-antisexistes-féministes pour « agir et s’entraider ». Ce travail a été un point de départ indispensable pour enfin prendre en charge collectivement la question des violences [2]. Des syndiquées et féministes de syndicats différents – FSU, CGT, SUD, etc. – ont donné rendez-vous ce 8 novembre 2022 à 18h à la bourse du travail de Paris, salle Tollet, métro République Paris Xe). Elles veulent soutenir les victimes de VSS dans les syndicats, se donner de la force et construire des stratégies pour la prise en compte des questions féministes dans les organisations syndicales ; et pour qu’à tous les niveaux syndicaux, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles soit effective. Elles veulent pouvoir militer syndicalement en sécurité. À l’UCL, nous pensons qu’aucune organisation, syndicat, association ne peut s’abriter derrière une décision policière en la matière : en 2016, 73 % des hommes ciblés par une plainte pour viol ont bénéficié d’un classement sans suite, alors que le viol est notoirement sous-déclaré. Il y a donc nécessité d’une procédure indépendante de la police et de la justice.

Nanou (UCL Montpellier)

[1Depuis, la CGT a levé la suspension de Benjamin Amar. Elle a annoncé le 23 août dans un communiqué : « La Commission exécutive confédérale de la CGT, réunie ce jour, a pris connaissance de la décision de justice concernant un de ses dirigeants nationaux de ne pas donner suite à la plainte dont il faisait l’objet. [...] Conformément à sa déclaration du 22 février 2022, la CEC vient de décider de lever la suspension de son mandat, qui le frappait depuis le dépôt de plainte ».

[2Vous pouvez consulter le guide de Solidaires Agir syndicalement contre les violences sexistes et sexuelles au travail, et pour la CGT, le Guide pour combattre les violences sexistes et sexuelles.

 
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