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Face aux flics, on ne veut pas de coups de couteau dans le dos




Les militantes syndicalistes et révolutionnaires sont habituées à devoir jouer du rapport de forces, dans la rue, avec une police de plus en plus violente. Mais le 5 décembre à Paris, on a également eu à se protéger de l’agression venue de certaines manifestantes en panne d’idées pour prouver leur radicalité.

La manifestation contre la Loi Sécurité Globale du 5 décembre s’est vue férocement attaquée par les forces de l’ordre, qui s’améliorent constamment dans leur rôle répressif. Ces attaques contre le mouvement appellent à une réponse : pour nous, il s’agit de continuer à construire des syndicats et d’autres contre-pouvoirs : collectifs de victimes de violences policières, organisations antifascistes… à même d’assurer notre défense collective et de garantir notre droit à manifester.

Néanmoins, toutes les attaques lors de cette manifestation n’ont pas été le seul fait des forces de l’État. Il y a également eu plusieurs altercations entre manifestantes, avec un point culminant lorsque certaines s’en sont pris à des syndiquées et à des camionnettes syndicales.

Cette attaque n’est vraisemblablement pas due à un quelconque groupe d’extrême droite, mais à un petit groupe de manifestantes. Il s’agissait d’une attaque délibérée contre des camarades de lutte, en l’occurrence celles et ceux syndiqué-es à la CGT.
Et soyons clairs : il ne s’agissait pas d’une altercation entre un service d’ordre et des manifestantes.

Que nous ayons des désaccords tactiques ou stratégiques entre groupes militants, c’est normal. Mais lorsque ces désaccords se transforment en des agressions physiques, une ligne rouge est franchie, comme ça a été le cas le 5 décembre.
Or certains groupes militants s’en sont publiquement réjoui.

Nous disons très clairement que cette posture est irresponsable et dangereuse. Peu importe le point de vue choisi, cet acte divise de fait le mouvement entre « bonnes » et « mauvaises » manifestantes, et nous expose tous et toutes à davantage de répression policière.

Contre toutes celles et ceux qui veulent nous diviser, l’UCL sera toujours du côté de celles et ceux qui travaillent à l’autonomie, à l’indépendance et à l’unité du mouvement social.

Signataires : UCL Montreuil, Pantin, Saint-Denis, 93-Centre, Grand-Paris sud, Banlieue sud-est

cc Patrice Leclerc/Photothèque du mouvement social
 
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